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Crise humanitaire au Yémen : « Ces gens-là vont mourir »

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brut : Yémen
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Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Le porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge dénonce la situation humanitaire épouvantable au Yémen, en guerre depuis plusieurs années.

À plusieurs reprises, l’ONU a déclaré que la situation au Yémen constituait « la pire crise humanitaire au monde ». Plus de 20 millions de personnes, dont 11 millions d’enfants, ont désespérément besoin d’aide humanitaire, dans ce pays où la guerre fait rage depuis plusieurs années et en proie à la famine. Frédéric Joli, porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) alerte sur cette situation.

Des conséquences humanitaires fatales

« On peut largement considérer que la moitié de cette population, aujourd’hui, ne bénéficie d’aucun service qui lui permette de pouvoir vivre dans des conditions décentes. Il y a des gens qui meurent de faim, qui meurent faute de soins. Et bien ces gens-là vont mourir. » estime-t-il. 

Avec la guerre qui sévit au Yémen, les civils sont quotidiennement menacés par les bombardements et les combats au sol, ce qui empêche l’accès aux soins premiers. Une habitante, désespérée, témoigne : « Les ambulances ne peuvent pas emmener les victimes à cause des décombres et de la poussière dus aux explosions. Qu’est-ce qu’on a bien pu leur faire ? »

Plus de 960 000 cas de choléra recensés depuis avril

De plus, les conditions insalubres dans lesquelles vivent les Yéménites ont fait apparaître un autre fléau : « le choléra touche plus de 600 000 personnes aujourd’hui au Yémen. En détruisant de façon indiscriminée les systèmes d’approvisionnement en eau, et bien les eaux usées et sales se sont mélangées à l’eau potable et le choléra est apparu. » explique Frédéric Joli. Selon les derniers chiffres de l’Organisation mondiale de la santé, plus de 960 000 cas de choléra ont été recensés depuis avril, l’épidémie ayant fait plus de 2 200 morts. 

Et ça n’est pas prêt de s’arranger selon le porte-parole du CICR. Il souligne que l’embargo imposé par la coalition saoudite au Yémen depuis le 6 novembre « va aggraver un peu plus la situation de l’épidémie parce que les systèmes de réapprovisionnement en eau ne peuvent pas fonctionner faute de carburant. » Samedi 2 décembre, l’ONU a appelé la coalition saoudienne à lever le blocus des ports yéménites pour permettre les importations.

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