Yémen : l'ONU "contrainte" de réduire l'aide alimentaire faute de fonds nécessaires
Le Yémen est dévasté par un conflit de sept ans entre les rebelles houthis, soutenus par l'Iran, et les forces du gouvernement, appuyées par l'Arabie saoudite.
L'ONU s'est dite "contrainte", mercredi 22 décembre, de réduire l'aide alimentaire au Yémen, faute de fonds nécessaires. Les Nations unies mettent en garde contre une augmentation de la faim dans ce pays ravagé par un conflit de sept ans entre les rebelles houthis, soutenus par l'Iran, et les forces du gouvernement, appuyées par l'Arabie saoudite, cause d'une des pires crises humanitaires au monde.
Le Programme alimentaire mondial de l'ONU fournissait jusqu'ici "une aide alimentaire à 13 millions de personnes au Yémen". Selon un communiqué, "à partir de janvier, huit millions de personnes recevront une ration alimentaire réduite, tandis que cinq millions de personnes risquant de sombrer immédiatement dans la famine continueront à recevoir une ration complète".
"Une aide vitale"
Quelque 80% des 30 millions d'habitants du Yémen dépendent de l'aide internationale. Le Programme alimentaire mondial de l'ONU dit avoir besoin de 813 millions de dollars (environ 721 millions d'euros) "pour continuer à aider les plus vulnérables au Yémen jusqu'en mai". Et en 2022, 1,97 milliard de dollars (1,74 milliard d'euros) seront nécessaires "pour continuer à fournir une aide alimentaire vitale aux familles au bord de la famine".
Avec ces coupes, "les familles recevront à peine la moitié de la ration minimale quotidienne" et "des personnes pourraient alors être complètement exclues des programmes d'aide alimentaire". Le programme des Nations unies a estimé que "plus de la moitié de la population du Yémen" est confrontée à une famine aiguë et la moitié des enfants de moins de cinq ans (2,3 millions) risquent de souffrir de malnutrition.
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