Qui pour remplacer Ban Ki-Moon à l’ONU ?
Sur les rangs, huit candidats officiellement déclarés. Parmi eux, quatre hommes et quatre femmes. Trois candidats font figure de favoris.
Quatre femmes, quatre hommes et trois favoris
Plus d’un quart des 193 Etats membres (au moins 56 pays), veulent que le neuvième secrétaire général soit une femme, ce qui serait une première depuis la création de l’ONU il y a 70 ans.
Parmi les candidatures qui se détachent, celle d'Helen Clark , la néo-zélandaise est la femme la plus haut placée dans la hiérarchie des Nations unies. Elle dirige aujourd'hui le Programme des Nations Unis pour le développement (Pnud). Elle a aussi été Première ministre de Nouvelle-Zélande entre 1999 et 2008.
Autre candidate pressentie, la Bulgare Irina Bokova , directrice générale de l'Unesco. Cette diplomate formée à Moscou est en bonne position car elle représente l'Europe de l'Est, ce qui permettrait l'alternance des continents comme le veut la tradition et surtout... la Russie.
Enfin, l'ancien premier ministre portugais Antonio Guterres a aussi pour l'instant la faveur des pronostics en tant que Haut-commissaire aux Réfugiés.
Les cinq autres candidats en lice représentent tous l'Europe de l'Est.
la Croate et ex-ministre des Affaires étrangère, Vesna Pusic. la Moldave et ex-ministre des Affaires étrangères, Natalia Gherman. l’ancien ministres des Affaires étrangères de Macédoine, Srgjan Kerim . Il fut aussi le président de la 62e Assemblée générale des Nations unies entre 2007 et 2008.l’ancien ministre des Affaires étrangères du Monténégro, Igor Luksic. l'ancien président slovène Danilo Turk.
Grand oral retransmis en direct
L’ONU souhaite jouer la transparence. Finie la sélection en coulisse du secrétaire général, comme ce fut le cas pour les huit précédents depuis 1945.
À partir de ce mardi et pendant trois jours, les candidats présenteront leur programme devant l’Assemblée générale. Chacun des huit candidats déclarés auront deux heures pour se présenter et répondre aux questions.
Un grand oral retransmis en direct sur la chaine télévisée de l’ONU. Le grand public pourra aussi poser des questions par l’intermédiaire des .
« La transparence, c’est bien, mais ce n’est pas une garantie », Human Rights Watch
Un nouveau processus salué par les ONG, qui nuancent toutefois cet élan démocratique. " La transparence c’est bien, c’est un progrès mais ce n’est pas une garantie que le processus de sélection va réellement changer " ,, en charge des Nations unies chez Human Rights Watch, " Par le passé c’était des accords de coulisse entre grandes puissances. C’est sans doute comme ça que Ban Ki-Moon, l’actuel secrétaire général de l’ONU a été sélectionné. Ce n’était pas un champion des droits de l’homme, et malheureusement il est très possible que l’histoire se répète."
La quête d’un candidat consensuel s’annonce ardue
Au final, c'est aux cinq pays dotés du droit de veto (Etats-Unis, Russie, France, Royaume-Uni, Chine) que reviendra le choix du successeur de Ban Ki-Moon. Il est tout à fait possible que le neuvième secrétaire général de l’ONU ne fasse pas partie des huit candidats auditionnés cette semaine. Au moment où les tensions entre Russes et Américains sont au plus haut, la quête d’un candidat consensuel s’annonce ardue.
Le choix du Conseil de Sécurité sera connu au plus tard en septembre pour une prise de fonction le 1er janvier 2017.
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