Radicalisation islamiste : la crainte d'une filière caucasienne
À la suite de l'attentat suicide d'Istanbul, ce mardi, la Turquie a procédé à plus de 70 arrestations dans les milieux djihadistes. Le consulat de Russie d'Antalya a confirmé que trois des personnes soupçonnées de liens avec Daech arrêtées dans le sud de la Turquie sont de nationalité russe.
Selon un rapport d'un institut spécialisé dans le renseignement, Soufan Group, en un an le nombre de combattants djihadistes d’origine russe, caucasienne ou des anciennes républiques soviétiques d’Asie centrale a explosé de près de 300%, à 4700, dont 2400 Russes. Pour cette agence de conseil en sécurité basée à New-York, "le phénomène des djihadistes étrangers en Irak et en Syrie est véritablement mondial".
Le Kremlin considère que le risque d’attentat perpétré par ses ressortissants partis rejoindre Daech est énorme. Plusieurs grandes villes russes, et surtout Moscou, on déjà connu des attentats meurtriers ces dernières années et les autorités craignent que cela ne recommence.
Même si 20 millions de musulmans vivent en Russie un islam modéré et sont parfaitement intégrés, il est impossible de détecter à l’avance la menace que représente des individus radicalisés. D’autant que la guerre en Tchétchénie, réglée dans le sang et la terreur par Vladimir Poutine, a laissé des traces et des rancœurs chez les Russes de confession musulmane.
Selon Soufan Group, entre 20 et 30% des djihadistes étrangers retournent dans leur pays, ce qui constitue un grand défi pour les agences de sécurité et les gouvernements alors que Daech lance de plus en plus d'attaques à l'étranger.
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