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Syrie : reprise des bombardements russes à Idlib, l'ONU craint un "bain de sang"

Idlib est le dernier grand bastion rebelle et jihadiste en Syrie. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des Syriens tentent d'éteindre un feu provoqué par un bombardement de l'aviation russe dans la province d'Idlib en Syrie, le 4 septembre 2018.  (ZEIN AL RIFAI / AFP)

Tous les signes pointent vers un assaut imminent. Le régime syrien a bombardé à l'artillerie, mercredi 5 septembre, plusieurs régions dans la province d'Idlib, dernier grand bastion rebelle et jihadiste en Syrie. La veille, des raids aériens russes y ont tué 13 civils, dont six enfants, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Et cela fait plusieurs semaines que l'armée de Damas, déterminée à reconquérir l'intégralité de son territoire, masse des renforts aux abords d'Idlib.  

Dans la crainte d'une offensive, les Etats-Unis ont convoqué, vendredi, une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, le même jour que le sommet à Téhéran entre les présidents d'Iran, de Russie et de Turquie, principaux parrains des protagonistes de la guerre en Syrie, censé sceller le sort d'Idlib.

Crainte d'une attaque chimique 

Si l'assaut est donné, la communauté internationale craint une catastrophe humanitaire d'une ampleur inédite, même à l'échelle d'un pays ravagé depuis 2011 par une guerre qui a fait plus de 350 000 morts et poussé à la fuite des millions de personnes. L'envoyé spécial de l'ONU, Staffan de Mistura, a appelé mardi à éviter "un bain de sang". 

De plus, certains pays ont dit craindre une possible attaque chimique à Idlib et une réédition du scénario de la Ghouta orientale. Du côté de la France, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a estimé, dimanche 2 septembre, qu'"il y a un risque de l'utilisation à nouveau de l'arme chimique" par le régime de Bachar Al-Assad.

"Si le président Bachar Al-Assad décide d'utiliser une nouvelle fois des armes chimiques, les Etats-Unis et leurs alliés répondront rapidement et de façon appropriée", a de son côté mis en garde la Maison Blanche. 

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