Chute de Bachar al-Assad : le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme veut "déployer au plus vite" les enquêteurs des Nations unies en Syrie

Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme exhorte les Syriens à "préserver les documents, les scènes de preuve" des exactions commises par le régime déchu.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Volker Türk, Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, le 9 septembre 2024. (FABRICE COFFRINI / AFP)

"Je vais essayer de déployer, au plus vite, mes collègues" en Syrie, assure mercredi 11 décembre sur France Inter Volker Türk, Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, alors que depuis la chute du pouvoir de Bachar al-Assad les témoignages se multiplient sur les exactions commises par le régime déchu, notamment dans la prison de Saydnaya.

Volker Türk rappelle que jusqu'ici les enquêteurs des Nations unies "n'avaient pas accès au pays", mais cela n'a pas empêché ses équipes de "documenter tout ce qui se passait en Syrie". "On toujours mis le monde en alerte" sur ces "violations graves, y compris la torture dans les prisons", ajoute-t-il.

"Une Syrie libre dans le respect des droits humains"

Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme exhorte les Syriens à "préserver les documents, les scènes de preuve". Il plaide pour la mise en œuvre également d'un "système juridique et de droit en Syrie en conformité avec les droits de l'homme", mais aussi pour l'application d'une "juridiction" pénale internationale afin que "ceux qui ont commis des crimes" et qui sont aujourd'hui à l'étranger puissent quand même "être remis à la justice". Volker Türk espère que tous "ceux qui ont commis des crimes seront remis à la justice", qu'ils soient "membres de l'ancien gouvernement" ou "leaders des groupes armés, s'ils ont commis des exactions".

Volker Türk souhaite également que la Syrie mette en place "un processus politique inclusif qui rassemble toute la société civile, les femmes, les minorités, les jeunes et les réfugiés qui sont dans des pays tiers". "Ce processus politique doit mener à une vision d'une Syrie libre" et être ancré "dans le respect des droits humains", insiste le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme.

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