• Direct La Syrie entend "se joindre" à la Convention sur l'interdiction des armes chimiques
La France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis doivent présenter un projet de résolution à l'ONU, dès mardi.
Les choses s'accélèrent. Les grandes puissances ont entamé, mardi 10 septembre, de difficiles négociations à l'ONU sur un projet de résolution au sujet de la mise sous contrôle de l'arsenal chimique syrien. Et ce avec l'aval de Washington. Le président des Etats-Unis, Barack Obama, son homologue français, François Hollande, et le Premier ministre britannique, David Cameron, sont tombés d'accord pour examiner la proposition russe sur les armes chimiques syriennes, selon un responsable de la Maison Blanche.
Une réunion d'urgence du Conseil de sécurité, prévue à 22 heures, heure de Paris, a été reportée. Barack Obama doit également s'exprimer publiquement au cours de la nuit. Voici un résumé de la situation, que vous pouvez suivre en direct grâce au live ci-dessous.
• La Syrie se dite prête à coopérer. Le ministre des Affaires étrangères syrien, Walid Mouallem, a affirmé mardi soir que le pays était d'accord pour montrer ses armes chimiques et cesser la production de ces armes. La Syrie souhaite même "se joindre à la Convention sur l'interdiction des armes chimiques", selon lui. La Syrie est en effet l'un des tous derniers pays au monde à ne pas avoir signé ce texte, aux côtés de l'Angola, de l'Egypte, du Soudan du Sud et de la Corée du Nord.
• Paris, Londres et Washington doivent présenter une résolution commune dès mardi, selon David Cameron. Des "discussions informelles" sur un projet français de résolution ont eu lieu, mais les négociations s'annoncent extrêmement difficiles. En parallèle, des sénateurs américains préparent une version modifiée d'une résolution pour autoriser le recours à la force en Syrie en cas d'échec du plan russe.
Le projet français prévoit le "contrôle et le démantèlement" des armes chimiques syriennes. Il implique la mise en place d'un "dispositif complet d'inspection et de contrôle", selon Laurent Fabius. Il serait adopté sous "chapitre 7" c'est-à-dire qu'il autoriserait en dernier recours l'usage de la force pour contraindre Damas à respecter les obligations mentionnées dans le texte.
• Le chef de la diplomatie russe a jugé "inacceptable" le projet français, lors d'un entretien téléphonique avec son homologue français, Laurent Fabius. Depuis le début de la crise syrienne, Moscou a cherché à protéger son allié syrien de toute pression internationale, y compris en mettant à trois reprises son veto, avec la Chine, à des résolutions occidentales.
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