"Je ne voudrais pas que les mêmes qui recevaient M. (Bachar) Al-Assad un 14 juillet montrent aujourd'hui un esprit munichois face à ces atrocités." Invité sur Radio J, Harlem Désir a frappé fort dimanche 1er septembre pour dénoncer les réserves de l'opposition au sujet d'une action militaire de la France en Syrie.
Le premier secrétaire du PS compare ainsi le refus d'intervenir en Syrie à la lâcheté dont avaient fait preuve la France, le Royaume-Uni et l'Italie face à l'Allemagne d'Hitler en septembre 1938, abandonnant la Tchécoslovaquie dans l'espoir, vain, d'éviter la guerre. Il fait aussi allusion à une visite controversée en France du dictateur syrien sous le quinquennat Sarkozy en 2008.
Des propos "ignobles" selon Jacob
Christian Jacob, chef de file des députés UMP, a aussitôt demandé à François Hollande et Jean-Marc Ayrault de condamner "les propos ignobles et d'une extrême gravité" de Harlem Désir. "Si ces propos ne sont pas retirés, ils créent les conditions d'un débat parlementaire extrêmement tendu et difficile", a ajouté ce proche de Jean-François Copé.
Un débat parlementaire est prévu mercredi 4 septembre sur la perspective d'une action militaire de la France contre le régime de Bachar al-Assad. François Hollande subit depuis samedi la pression de la droite et du centre pour qu'un vote soit organisé à l'issue de ce débat. L'opposition souhaite que la France suive l'exemple du président américain, qui a finalement décidé de consulter le Congrès avant de lancer des frappes aériennes.
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