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La Syrie accepte le plan de paix de Kofi Annan

Les propositions de l'émissaire de l'ONU consistent entre autres à faire cesser les violences dans le pays, à libérer les personnes détenues arbitrairement ou encore à autoriser les Syriens à manifester. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Une capture d'écran d'une vue de Homs mise en ligne lundi 26 mars 2012. Mardi, la Syrie a accepté le plan de paix en six points de l'émissaire de l'ONU, Kofi Annan. ((RAYMOND ROIG/AFP))

Après des semaines de tractations, Damas a accepté le plan de paix de Kofi Annan, mardi 27 mars. "Le gouvernement syrien a écrit à l'envoyé spécial conjoint, Kofi Annan, pour accepter son plan en six points, approuvé par le Conseil de sécurité des Nations unies", selon le porte-parole de l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe. Un pas qualifié "d'important" par les Etats-Unis qui précisent que "la preuve [que le régime applique le plan] viendra avec les actions qu'il entreprendra".

D'après le porte-parole de l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe, la décision du régime syrien constitue "une étape initiale importante qui pourrait mettre un terme à la violence et à l'effusion de sang". Ce plan, qui a reçu le soutien du Conseil de sécurité de l'ONU, dont la Russie, il y a six jours, prévoit de cesser toute forme de violence armée sous la supervision des Nations unies, de fournir de l'aide humanitaire dans les zones affectées par les combats, de libérer les personnes détenues arbitrairement, d'autoriser les Syriens à manifester ou encore de laisser circuler les journalistes.

La Russie plus conciliante sans abandonner son allié

Après le soutien du Conseil à la déclaration favorable au projet de Kofi Annan, le prix Nobel de la paix a été cherché un appui supplémentaire de Moscou le week-end dernier. Et il se trouvait mardi à Pékin pour demander de l'aide au Premier ministre chinois, Wen Jiabao. La Chine et la Russie avaient opposé à plusieurs reprises leur veto à des projets de résolution au Conseil de sécurité de l'ONU. 

La Russie ne lâche pas pour autant son allié syrien. Le président russe, Dmitri Medvedev, a tenu à expliquer que souhaiter le départ de son homologue syrien, Bachar Al-Assad, était une idée "à courte vue", que cela ne réglerait pas le conflit.

Bachar Al-Assad visite Homs

Pendant ce temps, en Syrie, le président Bachar Al-Assad s'est rendu à Baba Amr mardi. Ce quartier martyr de la ville de Homs avait été pilonné pendant plusieurs semaines, soumis aux tirs de snipers et ravagé. Selon la télévision publique, le président "inspecte" ce quartier qui a connu une crise humanitaire aigue et dans lequel, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) avait peiné à intervenir il y a quelques semaines.

Lundi, les soldats de Bachar Al-Assad ont intensifié les bombardements lors d'une série d'offensives contre des villes où se manifeste la rébellion au régime. Plusieurs quartiers de Homs ont été touchés par des roquettes et des obus de mortier. Des attaques qui durent depuis près d'une semaine comme on peut le voir sur ces images amateurs envoyées par des insurgés.

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