Cet article date de plus d'onze ans.

Les "Amis de la Syrie" promettent une aide, mais pas d'armes, à la rébellion syrienne

Les onze pays, dont la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis, n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur des livraisons d'armes.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les onze pays "amis de la Syrie" se sont réunis samedi 22 juin à Doha (Qatar). (JACQUELYN MARTIN / POOL)

De l'aide matérielle, mais toujours pas d'armes. Les Amis de la Syrie, une organisation qui regroupe onze pays dont la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis, n'ont pas réussi samedi 22 juin à se mettre d'accord sur des livraisons d'armes aux rebelles syriens.

Leur communiqué final mentionne cependant "une aide urgente en matériel et en équipements" afin de leur permettre de faire face aux "attaques brutales du régime". Cette aide se fera à travers le Haut conseil militaire syrien, un organe de l'Armée syrienne libre (ASL), principale faction de l'opposition armée au régime depuis le début du soulèvement, il y a deux ans.

"Des décisions secrètes" pour aider la rébellion

Selon le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, les Amis de la Syrie ont également "exigé" que l'Iran et le Hezbollah libanais "cessent d'intervenir dans le conflit" syrien. Le chef de la diplomatie du Qatar, soutien actif de l'opposition, cheikh Hamad ben Jassem Al Thani, a en outre affirmé que les participants à la réunion avaient pris "des décisions secrètes" pour renverser l'équilibre sur le terrain.

Cheikh Hamad a indiqué que neuf des pays participants étaient d'accord sur l'apport d'aide militaire à l'ASL, ne précisant pas quels étaient les deux Etats réservés sur la question. Les Amis de la Syrie vont "chacun à sa façon, chacun choisissant son approche, augmenter la portée et l'ampleur de leur assistance à l'opposition politique et militaire", a déclaré le secrétaire d'Etat américain John Kerry. La France a par exemple annoncé qu'elle avait livré des traitements anti-gaz sarin à la rébellion.

Mais John Kerry a estimé que les rebelles avaient besoin d'un soutien accru pour pouvoir renverser "le déséquilibre sur le terrain" avant la conférence pour la paix de Genève qui doit se tenir prochainement. Il n'a toutefois pas précisé si son pays allait apporter une assistance militaire à la rébellion, qui réclame des armes lourdes pour protéger les zones civiles de la puissance de feu du régime. Ce dernier tente actuellement de reconquérir des poches rebelles à Damas et Alep (nord), après avoir repris début juin avec l'aide du Hezbollah libanais la localité de Qousseir, bastion rebelle stratégique.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.