Offensive en Syrie : La Turquie, soutien des rebelles, se félicite de leurs récentes avancées

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, les rebelles ne cessent de progresser et désormais sont aux portes de Homs, la troisième ville du pays. Une situation dont se réjouit le pouvoir turc.
Article rédigé par Marie-Pierre Vérot
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Le président turc Recep Tayyip Erdoğan lors d'un déplacement en Serbie, le 11 octobre 2024. (ANDREJ CUKIC / MAXPPP)

En Syrie, les rebelles, menés par des coalitions de groupes islamistes radicaux, avancent à un rythme décuplé depuis la chute d’Alep, désertée par les forces de Damas. Ils ont pris le contrôle d’Idlib, de Hama et se trouvent vendredi 6 décembre aux portes de Homs, verrou stratégique sur la route de la capitale Damas. Leur objectif : faire tomber le président Bachar al-Assad.

Cette avancée rebelle réjouit le pouvoir turc. Le président Erdogan, fervent soutien de la rébellion dès le soulèvement de 2011, avait perdu la première manche face à Bachar al-Assad. Entre temps, il a accueilli l'opposition syrienne en exil et ouvert les portes à plusieurs millions de réfugiés. Les soutiens russe et iranien ont cependant permis au président syrien de rester au pouvoir.

"L'objectif, c'est Damas"

Depuis, la Turquie a multiplié les mains tendues, espérant une réconciliation avec son ennemi d'hier, désormais en pure perte. Erdogan a été ostensiblement boudé par Bachar al-Assad, d'où, sans doute, le feu vert donné par Ankara à cette offensive des rebelles.

À la sortie de la prière, vendredi 6 décembre, Recep Tayyip Erdogan a eu du mal à cacher sa satisfaction devant leur progression. "L'avancée des rebelles se poursuit en ce moment même. Idlib, Hama, Homs... et l'objectif, c'est Damas. Notre souhait est que cette avancée se poursuive sans incident", a déclaré le président turc.

Cette débandade de l'armée de Damas, qui a surpris jusqu'aux rebelles, sert donc les intérêts d'Ankara. Le ministre turc des Affaires étrangères sera d'ailleurs en visite à Doha, au Qatar, samedi 7 décembre, pour évoquer la question de la Syrie avec ses homologues russes et iraniens.

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