Offensive en Syrie : le chef des rebelles affirme vouloir "renverser" le régime du président Bachar al-Assad

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, les rebelles sont aux portes de Homs, la troisième ville du pays après Damas et Alep.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des rebelles syriens opposés à Bachar al-Assad, à Homs, le 6 décembre 2024. (IZETTIN KASIM / ANADOLU / AFP)

L'offensive fulgurante des rebelles, lancée le 27 novembre et menée par des islamistes extrémistes en Syrie, vise à renverser le président Bachar al-Assad, a déclaré leur chef dans une interview publiée vendredi 6 décembre par la chaîne américaine CNN. "Lorsque nous parlons d'objectifs, le but de la révolution c'est de renverser ce régime. Nous avons le droit d'utiliser tous les moyens nécessaires pour atteindre cet objectif", a déclaré à CNN Abou Mohammed al-Jolani.

En un peu plus d'une semaine, cette offensive dans plusieurs villes-clés a fait 280 000 déplacés, selon l'ONU. Elle a infligé un sérieux revers au gouvernement du président Bachar al-Assad, qui tente de freiner leur progression rapide. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a fait état vendredi de frappes aériennes sur un pont autoroutier stratégique entre la ville de Hama et celle de Homs, à environ 150 km de la capitale Damas. L'armée syrienne a annoncé de son côté avoir pris pour cible, avec l'aide notamment d'avions de chasses syriens et russes, "des véhicules et des rassemblements terroristes" dans la province de Hama.

Le président turc "souhaite" que l'offensive se "poursuive sans incident"

Les rebelles sont aux portes de Homs, selon l'OSDH, et s'ils s'emparent de la troisième ville du pays ; seules Damas et la côte méditerranéenne seront encore aux mains du gouvernement du président Bachar al-Assad. Au cours des dernières heures, les rebelles "sont entrés dans les villes de Rastan et Talbisseh", situées dans la province de Homs, en l'absence totale des forces du régime, a déclaré l'OSDH. Selon cette ONG basée au Royaume-Uni et qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, le contrôle de Homs permettrait aux rebelles de "couper la route principale menant à la côte syrienne", bastion de la minorité alaouite du président Assad.

Par ailleurs, le président turc Recep Tayyip Erdogan, proche du principal mouvement islamiste radical de la rébellion, a "souhaité" vendredi que l'avancée des rebelles en Syrie se "poursuive sans incident".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.