Syrie. Journée particulièrement sanglante à Damas et Azaz
Plus d'une vingtaine de personnes sont mortes après un raid perpetré par l'armée syrienne à Azaz, au nord de la Syrie.
SYRIE - Après une fusillade qui a éclaté près des bureaux du Premier ministre à Damas, un raid aérien a tué au moins une vingtaine de personnes à Azaz (Nord). Les violences se sont aussi poursuivies à Alep, dans le quartier de Salaheddine. FTVi revient sur les incidents qui ont marqué ce mercredi 15 août.
Fusillade visant le Premier ministre à Damas
Derrière le bâtiment abritant les bureaux du Premier ministre à Damas, une fusillade est survenue. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a affirmé qu'"un échange de tirs était en cours entre les militaires et les rebelles dans le quartier de Mazzé, autour du siège du Premier ministre et du nouveau bâtiment en construction de l'ambassade d'Iran".
Le président de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, précise que l'accrochage s'est produit après des tirs de roquettes en direction des deux bâtiments, sans être en mesure de dire si les roquettes avaient atteint leur cible. Selon la télévision officielle, "les services spécialisés ont attaqué un repaire de terroristes-mercenaires situé dans les jardins derrière el-razi, tuant un nombre indéterminé d'entre eux et en capturant d'autres".
Parallèlement, ailleurs dans la capitale, les troupes gouvernementales ont lancé l'assaut sur plusieurs quartiers où subsistent des poches rebelles.
Reprise des violences à Azaz
Près de la frontière avec la Turquie, dans le nord de la Syrie, un raid de l'armée de l'air syrienne a tué au moins vingt personnes dans la localité rebelle d'Azaz, a affirmé l'OSDH. Abdel Rahmane a précisé que le raid a été mené par un avion qui a brisé le mur du son avant de tirer des missiles. Il a visé un ancien siège local du parti Baas dans cette ville de 70 000 habitants, devenue un quartier général des groupes rebelles.
L'attaque a provoqué un vent de panique sur la ville, et des centaines de personnes, essentiellement des femmes et des enfants, se pressaient mercredi soir à la frontière turque voisine, selon un journaliste de l'AFP.
"Les morts sont des civils et des combattants, mais ce qui est clair c'est que c'était une base de l'Armée syrienne libre", a expliqué Abdel Rahmane. "C'est une zone civile. Toutes ces maisons étaient pleines de femmes et d'enfants qui dormaient en raison du jeûne du ramadan. Même Israël n'oserait pas faire une chose pareille", a pour sa part dénoncé à l'AFP Abou Omar, un ingénieur de 50 ans. La ville n'avait pas été bombardée depuis trois semaines. Une équipe de France 2 s'est d'ailleurs rendue hier sur place pour prendre la température de la ville.
Des combats toujours féroces à Alep
A Alep, l'autre grand front syrien, dans le nord, l'armée, appuyée par des hélicoptères, bombardait plusieurs quartiers dont Salaheddine, un bastion rebelle dont elle a dit avoir repris le contrôle.
De violents combats font également rage entre soldats et rebelles dans la métropole, poumon économique du pays, et dans sa région depuis juillet.
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