Violences en Syrie: 21 civils tués, l'ONU indignée
La répression du mouvement de contestation a fait au moins 21 morts mercredi 14 décembre en Syrie. Ban Ki-Moon, le secrétaire général de l'ONU, appelle à une réaction internationale.
C'est l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), ONG basée au Royaume-Uni, qui a communiqué ce bilan des violences mercredi 14 décembre en Syrie : vingt et un civils tués, dont onze à Hama, dans le centre du pays, par les tirs des forces de sécurité. Des affrontements entre déserteurs de l'armée et forces loyales au régime de Bachar Al-Assad se poursuivaient en fin d'après-midi. Huit militaires auraient été tués lors de ces combats.
Autre région particulièrement touchée, celle de Homs, où quatre hommes sont morts des suites de torture, selon l'ONG. Cinq civils y ont également été tués par des tirs de mitrailleuses de l'armée. Trois autres personnes ont été abattues dans des conditions similaires à Idleb, dans le nord-ouest du pays. Deux autres victimes ont été signalées à Zabadani, près de Damas, la capitale, et à Deraa, dans le sud de la Syrie.
"Cela ne peut plus durer", a prévenu Ban Ki-Moon. Pour le secrétaire général des Nations unies, "au nom de l'humanité, il est temps que la communauté internationale agisse". Mais une éventuelle condamnation du régime syrien est toujours bloquée par les vetos russe et chinois au Conseil de sécurité de l'ONU.
Ban Ki-Moon, qui a transmis au Conseil de sécurité le rapport de la haut-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU sur les exactions du régime de Bachar Al-Assad, "espère que les Nations unies seront en mesure de prendre des mesures concertées".
Selon ce rapport publié le 12 décembre, la répression du mouvement de contestation hostile au pouvoir en Syrie a fait au moins 5 000 morts depuis le début des manifestations, en mars 2011.
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