Elections au Royaume-Uni : le parti de Nigel Farage retire son soutien à trois candidats pour des propos racistes
Une décision à quelques jours des élections. Le parti britannique anti-immigration Reform UK a retiré son soutien à trois candidats signalés comme auteurs de propos racistes, a annoncé, samedi 29 juin, la formation politique de Nigel Farage. Cependant, les trois candidats apparaîtront toujours comme étant sous la bannière de Reform UK sur les bulletins de vote, car les candidatures sont déjà closes avant le scrutin du jeudi 4 juillet.
Selon la BBC, Edward Oakenfull, candidat dans le centre de l'Angleterre, avait posté des commentaires sur le QI des personnes originaires d'Afrique sub-saharienne l'an dernier sur les réseaux sociaux. Il avait soutenu que ces propos avaient été retirés de leur contexte.
Robert Lomas avait, selon le Times, déclaré que les personnes noires devaient "lever leurs culs de fainéants" et arrêter de se comporter "comme des sauvages". Le parti avait invoqué des "citations partielles hors contexte". Leslie Lilley se voit, quant à elle, reprocher d'avoir qualifié sur les réseaux sociaux les migrants qui traversent clandestinement la Manche d'"ordures".
"Des gens qui disent de mauvaises choses dans tous les partis"
Tous trois ont été publiquement désavoués par Nigel Farage. Confronté vendredi soir sur la BBC aux propos qui leur sont reprochés, il avait déclaré qu'il ne voulait "rien avoir à faire avec eux". Il s'est défendu en affirmant notamment qu'il existe "des gens qui disent de mauvaises choses dans tous les partis". Cette semaine, il a annoncé avoir écarté de sa campagne à Clacton, dans le sud-est de l'Angleterre, des militants auteurs de propos racistes ou homophobes. L'un a qualifié Rishi Sunak de "putain de Paki".
Selon l'association de lutte contre le racisme Hope Not Hate ("L'espoir pas la haine"), en vue des législatives, Reform UK avait déjà dû renoncer à 166 candidats depuis le début de l'année, nombre d'entre eux ayant tenu des propos racistes ou offensants. Nigel Farage, qui a déclaré sa candidature début juin, avait admis que sa formation n'avait pas eu le temps de "procéder à une vérification complète" de ses candidats.
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