Incendie meurtrier à Londres : la dangerosité de la tour Grenfell n'a pas été constatée malgré 16 inspections
Malgré de nombreux contrôles, les autorités n'ont pas relevé l'utilisation d'une gaine inflammable, tenue pour responsable de la propagation de l'incendie.
Les travaux de rénovation de la tour Grenfell ont été inspectés 16 fois par le Kensington and Chelsea Council, l'équivalent local du conseil municipal, a révélé le Guardian (en anglais), mercredi 21 juin. Pourtant, ces contrôles à répétition n'ont pas empêché l'utilisation de la gaine inflammable, accusée d'avoir propagé l'incendie qui a fait au moins 79 victimes.
Les inspections ont été réparties sur près de deux ans, entre 2014 et 2016, pendant le projet de rénovation qui, entre 2014 et 2016, a coûté 10 millions de livres sterling. D'après le journal britannique, elles n'ont pas révélé la présence d'un matériau, dont l'usage pour les grands bâtiments est interdit par le gouvernement.
"Echec de l'Etat"
Une conseillère locale d'opposition critique l'administration du Council, dirigée par les conservateurs. "Cela soulève la question de savoir si les agents de réglementation du bâtiment étaient suffisamment compétents et s'ils savaient ce qu'ils devaient vérifier", s'interroge Judith Blakeman.
Depuis la tragédie, le Kensington and Chelsea Council est au centre des critiques. Mercredi, à l'occasion du premier enterrement d'une victime de l'incendie, la Première ministre, Theresa May, a qualifié l'incendie d'"échec de l'Etat, au niveau local comme national, dans sa mission de venir en aide aux gens quand ils en ont le plus besoin".
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