Police de proximité : au Royaume-Uni, le système fait débat
Emmanuel Macron veut mettre en place une police de proximité. Outre-Manche, l'utilité de celle-ci fait débat. Reportage.
Le président Macron doit s'exprimer ce mercredi 18 octobre notamment sur sa volonté de mettre en place une police de proximité. Qu'en est-il chez nos voisins d'outre-Manche où celle-ci est déjà en place ? De ce quartier populaire dans la banlieue est de Londres (Royaume-Uni), ils connaissent chaque recoin et savent précisément où commencer leur patrouille. Comme son équipier, Douglas Waterman, policier de proximité, n'a aucun doute sur l'identité des malfaiteurs du jour. Mais il n'ira pas les interpeller. En tant que policier de proximité, il n'en a pas le pouvoir et n'a ni armes ni menottes. Il va seulement faire un signalement à d'autres brigades.
Du renseignement à l'échelle d'un quartier
"Mon rôle, c'est d'être le canal de communication entre le commissariat et le quartier", explique-t-il. Du renseignement à l'échelle d'un quartier. Pour cela, le policier s'appuie sur les riverains qu'il connaît depuis six ans. Il leur donne même son adresse mail et rend visite chaque jour aux commerçants. Si certains saluent son travail, d'autres estiment que la police de proximité est inutile, trop chère et pas assez répressive. Voilà pourquoi Theresa May n'a pas hésité à réduire drastiquement les effectifs. De leur côté, les principaux concernés martèlent qu'ils sont indispensables aux services de renseignement.
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