Royaume-Uni : l'ancien Premier ministre Tony Blair appelle à "un plan pour contrôler l'immigration"

Dans une tribune publiée dimanche, l'ex-dirigeant travailliste plaide aussi pour l'introduction d'une carte d'identité numérique pour que les Britanniques sachent "précisément qui a le droit d'être ici".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Keir Starmer (à gauche) discute avec les anciens Premiers ministres Tony Blair (au centre) et Gordon Brown (à droite), à Londres, le 10 septembre 2022. (KIRSTY O'CONNOR / AFP)

L'ancien Premier ministre travailliste britannique Tony Blair a prodigué, dimanche 7 juillet, ses conseils sur l'immigration au nouveau locataire du 10 Downing Street, Keir Starmer, dans une tribune publiée par le Sunday Times. Le pays "a besoin d'un plan pour contrôler l'immigration", d'une "nouvelle approche stricte" en matière de sécurité et de justice et doit "éviter toute faiblesse sur le 'wokisme'"

La question migratoire est l'une des préoccupations principales des Britanniques, qui a contribué à la montée du parti anti-immigration et anti-système Reform UK aux législatives. Sur ce point, "la politique britannique a beaucoup en commun avec la politique européenne", où les partis politiques traditionnels "subissent une déstabilisation", estime l'ex-dirigeant, en citant l'exemple de la France et de l'Italie. 

Une carte d'identité pour les Britanniques ?

Tony Blair plaide aussi pour l'introduction d'une carte d'identité numérique pour que les Britanniques "sachent précisément qui a le droit d'être ici". La carte nationale d'identité n'existe pas au Royaume-Uni. En 2023, il avait été rendu pour la première fois obligatoire de présenter une pièce d'identité avec photo (passeport, permis de conduire, carte de bus pour les seniors, etc.) lors d'un scrutin local en Angleterre, ce qui avait suscité une opposition féroce. Dimanche, après avoir laissé planer le doute en matinée, le nouveau ministre du Commerce, Jonathan Reynolds, a écarté l'idée d'une telle carte d'identité numérique.

Si les travaillistes ont remporté une très large victoire aux élections législatives de jeudi, Reform UK a séduit plus de 14% des électeurs et fait son entrée au Parlement avec cinq députés, dont son chef, la figure de la droite dure, Nigel Farage. Tony Blair, resté discret durant la campagne électorale, estime que Reform UK "pose un défi au Labour", même s'il a surtout pris des voix aux conservateurs.

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