Royaume-Uni : la police arrête plus de 200 manifestants écologistes
Le mouvement Extinction Rebellion réclame un "état d'urgence écologique" depuis deux jours.
Ils affirment être "prêts à sacrifier leur liberté pour cette cause". Au total, 209 manifestants ont été arrêtés à Londres, mardi 16 avril, a annoncé la police londonienne au deuxième jour des blocages organisés par le mouvement Extinction Rebellion qui réclame un "état d'urgence" climatique.
Rebels at #OxfordCircus are sitting down in preparation for mass arrests. This is our rebellion. We use our fragile bodies in disobedient resistance against a criminal government that does not act to save all life and our future. #Courage #JoinUs pic.twitter.com/Sy8zlhQ4DW
— Extinction Rebellion ⌛️ (@ExtinctionR) 16 avril 2019
Cinq militants ont été arrêtés lundi après avoir dégradé l'entrée du siège du géant pétrolier Royal Dutch Shell. Ils ont depuis été libérés mais font l'objet d'une enquête. Les autres arrestations ont été menées sur le pont de Waterloo, pour trouble à l'ordre public, entrave à la circulation, et, pour l'une d'entre elles, "obstruction" à l'action de la police. Scotland Yard a également dénombré 55 lignes de bus ayant vu leur trafic interrompu, affectant un total 500 000 passagers.
Des mobilisations prévues dans 33 pays
Le maire de Londres Sadiq Khan a exprimé mardi soir son "extrême inquiétude" devant "les projets de certains manifestants de perturber le métro londonien" mercredi. "Cibler les transports en commun ne ferait que nuire à la cause que portent ceux qui luttent contre le changement climatique", a souligné l'élu travailliste. "Je vous supplie d'y réfléchir à nouveau".
Au Royaume-Uni, Extinction Rebellion a trois revendications : la proclamation d'un "état d'urgence climatique et écologique", l'élaboration d'un plan d'actions pour "réduire à zéro" les émissions nettes de gaz à effet de serre d'ici 2025 et la création d'une "assemblée citoyenne" sur les questions de justice climatique.
"On va continuer d'occuper les lieux jusqu'à ce que le gouvernement nous écoute", a affirmé mardi matin James Fox, porte-parole de l'organisation. Le mouvement a annoncé, dans le cadre de sa "rébellion internationale", des mobilisations dans 80 villes de 33 pays jusqu'au 22 avril.
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