Royaume-Uni : le Parlement britannique a observé une minute de silence en mémoire du député David Amess, poignardé à mort
Sa mort "est un terrible et triste moment dans notre histoire, une attaque contre notre démocratie et une horrible tragédie", a dénoncé la ministre de l’Intérieur, Priti Patel, à la reprise de la session parlementaire.
Debout, émus et en rangs serrés. Les députés britanniques ont observé une minute de silence, lundi 18 octobre, en hommage à l'un des leurs, David Amess, poignardé à mort pendant une permanence parlementaire il y a trois jours. Son décès "est un terrible et triste moment dans notre histoire, une attaque contre notre démocratie et une horrible tragédie", a dénoncé la ministre de l'Intérieur, Priti Patel, à la reprise de la session parlementaire.
David Amess, père de cinq enfants, a été tué à coups de couteau, vendredi, alors qu'il s'entretenait avec ses administrés dans une église méthodiste à Leigh-on-Sea, à environ 60 kilomètres à l'est de Londres. Un suspect de 25 ans, un Britannique ayant brièvement suivi un programme de déradicalisation, selon les médias nationaux, a été arrêté sur place et placé en détention en vertu de la loi sur le terrorisme.
Members of Parliament hold a minute’s silence in the House of Commons to remember Conservative MP Sir David Amess who died on Friday. pic.twitter.com/8nIEZTrQlg
— GB News (@GBNEWS) October 18, 2021
"Les circonstances de la mort" de David Amess "sont ignobles et soulèvent des questions fondamentales sur la manière dont les membres de cette assemblée peuvent exercer leurs responsabilités démocratiques vitales en toute sécurité", a déclaré de son côté le président de la chambre basse, Lindsay Hoyle, à l'issue de cet hommage.
"Répandre la haine"
Ce drame a bouleversé le pays, rappelant le traumatisme de l'assassinat de la députée travailliste Jo Cox en juin 2016 par un extrémiste de droite, juste avant le référendum du Brexit, et a suscité des appels à renforcer la sécurité des élus.
Si le gouvernement a évoqué la possibilité d'apporter une protection policière, au cas par cas, aux députés, le ministre de la Justice, Dominic Raab, a mis en garde lundi contre le risque de créer un "fossé" entre population et élus. "Cette attaque ne peut entraver la démocratie", a souligné le porte-parole de Boris Johnson, soulignant que toute mesure de protection devait être prise avec l'accord de l'élu concerné. "Nous ne nous laisserons pas intimider par ceux qui cherchent à nous diviser et répandre la haine."
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