Royaume-Uni : malgré des critiques et un bilan mitigé, le maire de Londres en position favorable pour un troisième mandat

Le maire de Londres Sadiq Khan brigue un troisième mandat jeudi et pourrait bien être réélu, malgré de violentes critiques pendant la campagne.
Article rédigé par Richard Place
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
La maire de Londres, Sadiq Khan, après un discours pendant la campagne des municipales, le 18 avril 2024. (JUSTIN TALLIS / AFP)

Les élections municipales de Londres se tiennent jeudi 2 mai. Le maire actuel, Sadiq Khan, du Parti travailliste, est donné favori dans les sondages avec 15 points d'avance. Mais ses adversaires n'ont pas hésité à l'attaquer pendant la campagne. Susan Hall, par exemple, qui ne cache pas son admiration pour Donald Trump. Elle dit qu’il y a un "problème de criminalité" dans la communauté noire.

Pendant la campagne, elle a inventé avoir été victime d’un pickpocket, quand son sac était en fait resté coincé entre deux sièges du métro, retrouvé sans que rien ne manque à l’intérieur. Elle a aussi beaucoup joué sur les tensions communautaires actuelles, affirmant que les Juifs londoniens étaient "effrayés" par le maire actuel, musulman.

Un bilan mitigé

Sadiq Khan a ensuite répondu à sa principale adversaire, sur la chaîne LBC. "J’ai participé à trois élections locales, trois législatives et c’est mon troisième scrutin municipal. La candidate conservatrice est la plus dangereuse que j’ai affrontée." Pas dans les urnes selon les sondages, où elle s'est effondrée au fil de ses outrances.

Pourtant, le bilan de Sadiq Khan n’est pas idéal. Il ne parvient pas à enrayer la criminalité, en particulier les attaques au couteau. La sécurité fait partie de son champ d’action. Les transports aussi, alors que les principales artères de la capitale sont encore régulièrement embouteillées et que sa lutte contre les véhicules polluants avec l’extension de la zone à péage ne convainc pas la population. D’ailleurs, dans les enquêtes de popularité, il n’atteint pas 50%. Au sein même du Parti travailliste, on lui reproche parfois de faire cavalier seul.

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