Cet article date de plus d'un an.

Rébellion de Wagner : "Des garanties ont été données à Prigojine" pour qu'il fasse demi-tour, estime un expert en géopolitique

Selon François Chauvancy, le chef de la milice a ordonné le repli de ses troupes samedi soir après avoir obtenu "des promesses financières" de la part du Kremlin.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des membres du groupe paramilitaire Wagner positionnés à Rostov-on-Don (Russie), samedi 24 juin 2023. (ROMAN ROMOKHOV / AFP)

Les mesures de sécurité mise en place au sud de Moscou ont été levées samedi 24 juin après qu'Evguéni Prigojine, le chef du groupe Wagner a ordonné à ses hommes qui marchaient vers la capitale russe de battre en retraite. "Des garanties ont été données à Prigojine" pour qu'il fasse demi-tour, estime sur franceinfo François Chauvancy, consultant en géopolitique, docteur en sciences de l'information et de la communication et enseignant à l'Institut catholique de Paris.

>> Rébellion de Wagner : les troupes d'Evguéni Prigojine ont quitté Rostov, suivez le direct

Selon François Chauvancy, le leader de la milice a fait "sa campagne de communication" en mettant une "pression médiatique" sur Vladimir Poutine."Comme tout mercenaire, quand il n'est plus payé – et il allait être en cessation de paiement au 1er juillet –, il réclame d'être payé et déserte s'il n'est pas payé", explique François Chauvancy. En effet, d'ici le 1er juillet, le groupe Wagner devait signer un "contrat" avec le ministère de la Défense pour régulariser sa situation.

"On a dû faire des promesses financières importantes à Prigojine en disant qu'il sera bien employé, peut-être mieux considéré."

François Chauvancy,

à franceinfo

Le spécialiste en géopolitique précise que le président bélarusse Alenxandre Loukachenko a joué les intermédiaires entre Evguéni Prigojine et Vladimir Poutine. "La seule chose qu'Evguéni Prigojine pouvait espérer, c'est que la mutinerie de ses forces, sa visibilité, pouvait peut-être susciter une agrégation des mécontentements, que ce soit dans la population civile, mais aussi dans l'armée russe, souligne François Chauvancy. Il faut regarder plus loin et peut être même qu'il va récupérer son siège à Saint-Pétersbourg pour continuer à faire des campagnes d'influence, notamment contre la France."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.