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La Russie ferme le bureau local de la chaîne allemande Deutsche Welle, une décision "inacceptable" pour Berlin

Le ministère des Affaires étrangères russe présente cette fermeture comme une "première étape", en représailles à l'interdiction de la chaîne russe RT en Allemagne. La chaîne publique allemande dénonce une décision "absurde".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
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Le trophée de la liberté d'expression, remis chaque année par la chaîne publique internationale allemande Deutsche Welle, lors du Global Media Forum à Bonn (Allemagne), le 27 mai 2019. (MALTE OSSOWSKI / SVEN SIMON / AFP)

Œil pour œil, dent pour dent. Le ministère des Affaires étrangères russe a ordonné la fermeture du bureau local de la radio-télévision allemande publique Deutsche Welle, jeudi 3 février. Cette fermeture intervient moins de 24 heures après une initiative similaire de l'Allemagne contre la version allemande de la chaîne russe RT.

Outre la fermeture du bureau local de la chaîne et le retrait de l'accréditation de ses employés, le ministère russe a annoncé une procédure pour faire reconnaître la Deutsche Welle comme "agent de l'étranger". Ce qualificatif controversé a déjà été appliqué à plusieurs médias russes critiques du pouvoir.

Des sanctions supplémentaires "en temps utile"

Moscou prévoirait également des sanctions contre les "représentants de structures étatiques et publiques allemandes impliqués dans la restriction de la diffusion de RT". Une "première étape", ajoute le Kremlin, qui promet une réponse supplémentaire "en temps utile".

Berlin a jugé cette interdiction "inacceptable". Dans un communiqué, le président de la chaîne allemande a dénoncé une fermeture "absurde" et "incompréhensible". "Même si nous devons finalement fermer", la chaîne promet de "renforcer nettement la couverture" du pays, où elle détient depuis 2005 des licences pour diffuser en allemand et en anglais.

Cette mesure contre un grand média occidental en Russie est une première depuis la chute de l'URSS. Elle intervient dans un contexte de tensions accrues entre les pays de l'Otan et la Russie, accusée de masser des troupes depuis plusieurs semaines en vue d'une invasion de l'Ukraine.

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