Reportage "Je ne le cache pas, je suis pour Poutine" : dans la banlieue de Moscou, des Russes votent sans hésitation pour le président sortant

Le premier tour de l'élection présidentielle se tient en Russie de vendredi à dimanche. Dans un bureau de vote de la banlieue de Moscou, Vladimir Poutine reste un candidat populaire pour un électorat qui cherche la stabilité.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une citoyenne russe vote pour l'élection présidentielle à Moscou, le 16 mars 2024. Phot d'illustration. (SEFA KARACAN / ANADOLU / VIA AFP)

C'est le dernier jour de vote en Russie pour l'élection présidentielle, dimanche 17 mars. Vladimir Poutine sera réélu dans la soirée sans surprise. Car rien ne pourra empêcher le maître du Kremlin de repartir pour un nouveau mandat de six ans : ni les bombardements ukrainiens dans les zones frontalières russes, ni les quelques incidents relevés dans des bureaux de vote.

Galina a 70 ans, cette retraitée sort de son petit bureau de vote de la banlieue de Moscou. Elle l'avoue, elle a beaucoup pensé à la guerre lors de cette élection : "Je pense que les choses vont peut-être s'améliorer, que la guerre sera bientôt terminée, qu'il y aura la paix. Dieu merci, nous nous en sortons bien jusqu'à présent. Espérons que tout va s'améliorer."

Galina veut la paix et pense que son candidat favori lui amènera. Elle vote pour Vladimir Poutine, sans aucune hésitation : "Il est intelligent, lettré. Il parle aux jeunes. Il a tellement de choses dans la tête, c'est un ordinateur. Il faut se souvenir de tout, de tous les chiffres. Poutine, je n'ai besoin de personne d'autre. Je ne le cache pas : je suis pour Poutine."

"La stabilité est là et tout va bien"

Juste après elle, Anton vient lui aussi "remplir son devoir", comme il dit. Lui aussi vote Vladimir Poutine parce qu'il est attaché à la stabilité, explique-t-il. "Je veux juste que ma génération vive normalement. La stabilité, c'est ce qu'il nous faut. Oui, il a fallu réduire un peu les dépenses, mais la situation s'améliore, la stabilité est là et tout va bien", assure-t-il.

Dans cette banlieue populaire de Moscou, le maître du Kremlin réalise traditionnellement de bons scores. Mais il y a quelques réfractaires comme Lioudmila, 95 ans, bon pied bon œil, dont la maigre retraite a subi le choc de l'inflation sur les produits alimentaires. "Je viens voter pour les communistes, explique Lioudmila. Je mets mes espoirs en eux. Avant, je ne les aimais pas, mais maintenant j'attends du changement. Le Parti communiste est un très grand parti et je vous dis qu'ils obtiendront plus de voix cette année. Attendez pour voir." Lioudmila en est persuadée, le candidat communiste peut être élu ce soir. Ce n'est pourtant pas le scénario prévu.

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