Russie : le fardeau des propriétaires de datchas
C'était la version soviétique de la résidence secondaire : les "datchas", situées dans les banlieues boisées, étaient les pied-à-terre des citadins russes. Il en existe des millions autour de Moscou (Russie). Elles ne valent aujourd'hui plus grand-chose. De nombreux propriétaires souhaitent s'en séparer.
Tout autour de Moscou (Russie), elles s'étendent sur des kilomètres carrés. Les datchas russes se comptent par millions sur tout le pays. À l'époque soviétique, les terrains étaient distribués par le régime ou les grandes entreprises. Un privilège qui se transforme aujourd'hui en fardeau. Un homme de 75 ans est très fier d'avoir construit sa datcha de ses propres mains. Mais la maison ne peut être habitée que l'été. Il n'y a pas de chauffage. Pour la douche, il faut aller au fond du jardin. L'intérêt d'une datcha à l'époque communiste, c'était surtout le potager, utilisé pour y faire pousser des légumes introuvables dans le commerce. Mais ce jardin n'intéressant pas son fils unique, le propriétaire a décidé de vendre.
30 à 40% de pertes à la revente
Ainsi, les petites annonces de vente de datchas se multiplient. De leur côté, les Russes voient leurs revenus stagner depuis dix ans. Du coup, même les datchas de luxe ont du mal à trouver preneur. Le délai de vente a doublé et le nombre de transactions s'est effondré de 20%. Une maison est mise à prix à 263 000 euros, l'équivalent d'un trois-pièces en proche banlieue de Moscou. Mais depuis un an et demi, rien n'y fait : la maison ne se vend pas. Problème : la propriétaire de la maison a besoin d'argent pour monter son entreprise. Les spécialistes considèrent aujourd'hui que lors de la vente d'une datcha, un propriétaire peut perdre 30 à 40% des sommes investies.
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