Une Russe inculpée aux Etats-Unis pour avoir tenté d'influer sur les élections de mi-mandat
Agée de 44 ans, cette femme est accusée d'être à la tête de la direction financière d'une opération menée depuis Saint-Pétersbourg, destinée à multiplier les messages sur les réseaux sociaux pour attiser les tensions au sein de la société américaine.
Les Etats-Unis ont annoncé l'inculpation d'une Russe, vendredi 19 octobre, car elle est soupçonnée d'avoir financé une campagne de propagande sur les réseaux sociaux en vue de peser sur le cours des élections législatives et locales du 6 novembre. Elena Alekseevna Khoussianova, 44 ans, devient ainsi la première personne inculpée aux Etats-Unis pour avoir tenté d'influer sur ce scrutin, qui a une valeur de test pour le président Donald Trump à la moitié de son mandat.
Cette ressortissante russe est accusée d'avoir été la directrice financière d'une opération menée depuis Saint-Pétersbourg, baptisée "projet Lakhta" et financée par l'oligarque Evguéni Prigojine, selon un communiqué (en anglais) du ministère de la Justice américain.
Le but stratégique de ce complot, qui perdure à ce jour, est de semer la discorde dans le système politique américain pour diminuer la confiance envers nos institutions démocratiques.
Zachary Terwilliger, procureur de Virginiedans un communiqué
Un homme d'affaires russe soupçonné d'être derrière une "usine à trolls"
Concrètement, ses membres, se faisant passer pour des Américains, ont multiplié les messages sur les réseaux sociaux pour attaquer certains candidats, soutenir des groupes radicaux ou aggraver le ressentiment des minorités, dans le but d'attiser les tensions, selon l'acte d'accusation. Ils auraient aussi organisé des meetings politiques ou des manifestations dans le pays.
Russian National Charged with Interfering in U.S. Political System https://t.co/jPlpjua5a0
— Justice Department (@TheJusticeDept) 19 octobre 2018
Selon l'acte d'accusation, Elena Alekseevna Khoussianova aurait autorisé toutes les dépenses de cette campagne: publicité, salaires, frais de voyage, location de bureaux... Quant à Evguéni Prigojine, un homme d'affaires de Saint-Pétersbourg proche du Kremlin, il est déjà inculpé par la justice américaine qui le soupçonne d'être derrière une "usine à trolls" à l'origine de messages viraux sur internet pour favoriser Donald Trump en 2016.
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