"Aucune substance toxique" détectée dans l'organisme de l'opposant russe Alexeï Navalny, selon les services de santé
Son médecin personnel, Anastasia Vassilieva, a jugé les résultats de ces analyses "complètement absurdes". L'affaire survient au lendemain d'une manifestation de l'opposition à Moscou marquée par près de 1 400 arrestations.
Le mystère reste entier. Après l'analyse du sang et de l'urine de l'opposant russe Alexeï Navalny, "aucune substance toxique n'a été détectée", a déclaré mercredi 31 juillet à l'agence de presse Interfax le médecin-chef de l'Institut Sklifossofski de médecine d'urgence. Condamné la semaine dernière à 30 jours d'emprisonnement, Alexeï Navalny a été hospitalisé le 28 juillet à cause d'une "grave réaction allergique" avant d'être renvoyé en cellule dans la journée du 29.
Au moment de son transfert à l'hôpital, Alexeï Navalny souffrait notamment d'un gonflement des paupières et avait de multiples abcès au cou, au dos, sur le torse et aux coudes. Son entourage, qui soulignait que l'opposant n'avait jamais eu de réaction allergique de sa vie, avait mis en doute cette version et évoqué un potentiel empoisonnement issu d'un "agent toxique" ayant atteint l'avocat de 43 ans.
Des résultats jugés "complètement absurdes"
Mercredi soir, son médecin personnel, Anastasia Vassilieva, a jugé les résultats de ces analyses "complètement absurdes" car il aurait, selon elle, fallu les accompagner d'un examen de ses cheveux, de ses draps et de ses vêtements."On ne sait pas si cette substance chimique était présente en quantité suffisante dans le sang et l'urine pour être détectée et quelle est sa durée de vie dans l'organisme", a affirmé le Dr Vassilieva sur son compte Facebook, s'étonnant par ailleurs de la "rapidité" avec laquelle les résultats ont été rendus publics.
Dans un message diffusé sur son blog, Alexeï Navalny avait assuré n'avoir jamais eu d'allergie et ne pas exclure la thèse de l'empoisonnement par quelqu'un s'étant introduit dans sa cellule quand les détenus en étaient absents.
L'affaire est intervenue dans un contexte de regain de répression du mouvement de contestation avant les élections locales de septembre et au lendemain d'une manifestation de l'opposition à Moscou marquée par près de 1 400 arrestations.
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