Séisme en Syrie : Damas autorise l'acheminement de l'aide internationale vers les zones rebelles, l'ONU demande "un cessez-le-feu immédiat"

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Des secouristes cherchent des survivants du séisme, à Jandairis (Syrie), le 10 février 2023. (RAMI AL SAYED / AFP)
L'aide destinée à ces zones entre actuellement au compte-gouttes. Pour faciliter son acheminement, le Haut-Commissaire aux droits de l'Homme a demandé "un cessez-le-feu immédiat".

Ce qu'il faut savoir

Le gouvernement syrien a annoncé, vendredi 10 février, accepter que l'aide internationale destinée aux zones rebelles dévastées par le séisme soit acheminée à partir des régions qu'il contrôle. L'aide destinée à ces zones entre actuellement au compte-gouttes par un passage frontalier les reliant à la Turquie voisine. Pour faciliter cet acheminement, le Haut-Commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU a demandé "un cessez-le-feu immédiat" dans le pays. Volker Türk a également appelé "au plein respect des droits humains et des obligations du droit humanitaire afin que l'aide puisse atteindre tout le monde", rapporte un tweet du Haut-Commissariat. Ce direct est maintenant terminé.

  Le bilan s'alourdit. Quatre jours après les séismes qui ont frappé la Turquie et la Syrie, le bilan s'établit à plus de 22 300 morts, vendredi. "Nous déplorons à cette heure quatre victimes françaises", a révélé le ministère des Affaires étrangères français à l'AFP. Il affirme suivre "avec la plus grande attention la situation des Français présents dans la zone"

 Des secours trop lents, reconnaît Erdogan. "Malheureusement, nous n'avons pas pu conduire nos interventions aussi vite qu'espéré", a déclaré le président turc, en visite vendredi à Adiyaman, une ville très touchée par la catastrophe.

Le cap crucial des 72 heures dépassé. Les experts considèrent généralement qu'il est rare que des rescapés survivent plus de trois jours dans les décombres après un séisme. Une fenêtre qui s'est refermée depuis jeudi, bien que les secouristes continuent leurs efforts, dans un contexte aggravé par un froid glacial.

Le PKK suspend ses "opérations" en Turquie. Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a décidé vendredi la suspension de ses "opérations" en Turquie après le séisme, a annoncé un responsable militaire du groupe. Le PKK, qui mène depuis 1984 une lutte contre l'armée turque, est classé comme une organisation terroriste par Ankara.

1,78 milliard de dollars de la Banque mondiale pour la Turquie. L'institution a annoncé jeudi qu'elle apporterait une aide de 1,78 milliard de dollars, soit 1,66 milliard d'euros, à la Turquie. Cette aide doit en premier lieu permettre d'aider les secours, a détaillé la Banque mondiale, mais aussi de cibler les besoins en termes de reconstruction. Jeudi, la France avait annoncé débloquer 12 millions d'euros d'aide d'urgence.