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Selon le ministre syrien des Affaires étrangères, son homologue français a des "illusions colonialistes"

Pour autant, ajoute Walid Mouallem, Alain Juppé n'aura "aucune influence" en Syrie.Il a affirmé que son pays, en proie depuis la mi-mars à un mouvement de contestation du régime du président Bachar al-Assad, rejetait "toute ingérence" dans ses affaires intérieures.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem (AFP - POOL - ALI ABBAS)

Pour autant, ajoute Walid Mouallem, Alain Juppé n'aura "aucune influence" en Syrie.

Il a affirmé que son pays, en proie depuis la mi-mars à un mouvement de contestation du régime du président Bachar al-Assad, rejetait "toute ingérence" dans ses affaires intérieures.

Dans le même temps, il a démenti que son pays recevait l'aide de l'Iran ou du Hezbollah libanais contre les manifestants qui contestent depuis la mi-mars le régime de Bachar ERl Assad.

Il a par ailleurs affirmé que son pays souhaitait entretenir "les meilleurs relations avec la Turquie" tout en demandant que les responsables turcs "revoient leur position" sur les évènements en Syrie. "Nous ne voulons pas anéantir des années d'efforts déployés pour établir des relations privilégiées", a-t-il dit. Début juin le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, avait accusé le régime syrien "d'atrocité" et de ne pas se comporter "humainement" envers les protestataires

Les manifestations se poursuivent
Les forces de sécurité ont pris d'assaut mardi soir la cité universitaire à Damas. Ils ont frappé des étudiants et arrêté une centaine d'entre eux au cours d'une manifestation dans l'enceinte de la résidence, ont indiqué mercredi des militants. Les étudiants arrêtés demandaient la libération de 11 de leurs camarades arrêtées dans la journée. Au moins un a été blessé.

Par ailleurs, des perquisitions ont été effectuées dans le quartier de Roukn Addine à Damas ainsi que dans la ville de Deir ez-Zor, à 430 km au nord-est de la capitale, et dans la ville côtière Tartous, selon le chef de l'Observatoire syrien des droits de l'homme, Rami Abdel Rahmane, basé à Londres.

A Hassaké (nord-est), une mutinerie a éclaté mardi après-midi dans la prison centrale de la localité, après la promulgation d'une amnistie générale par le président Bachar Al Assad. "Les mutins ont brûlé un dortoir, brisé des portes et ont pris un officier et des policiers en otages", a affirmé l'opposant en citant un des prisonniers libérés. "Les forces de l'ordre et des policiers ont encerclé la région de Gghoueirane où se trouve la prison, l'ont pris d'assaut et ont commencé à tirer", a-t-il affirmé.

Cinq civils, dont un adolescent, ont été tués mardi en Syrie par des tirs des forces de sécurité qui voulaient disperser des manifestations antirégime, après l'annonce d'une amnistie par le président Assad.

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