Six mois après le séisme, "pas de touristes, pas de travail" au Népal
Le séisme au Népal a eu un impact considérable sur un secteur, pourtant vital pour le pays, le tourisme. Il représente 8% de son PIB et fait vivre 500.000 personnes. De nombreux pays comme la France déconseillent aux voyageurs de se rendre au Népal alors que la deuxième grande saison touristique a commencé début octobre.
France Info a suivi un petit groupe d’irréductibles vacanciers français. Le thermomètre peut afficher -20 degrés la nuit, là où va Jérôme, un infirmier de 33 ans, au camp de base de l’Everest perché à 5.400 mètres d’altitude. Ce sportif et ses deux compères qu’il retrouve à Katmandou vont marcher 11 jours. Ce rêve a un prix : 1.500 euros l’expédition. Ils l’ont réservé il y a 1 an.
Nicolas et ses amis arrivent à Katmandou où la vie a repris. La capitale a été relativement épargnée par le séisme et aujourd’hui les rues sont déblayées, les hôtels et les restaurant ont rouverts. Malgré cela, les touristes sont peu nombreux. Les rues habituellement bruyantes et bondées sont calmes et les innombrables boutiques d’articles de randonnées, de souvenirs, de bijoux sont vides.
Officiellement, seule la moitié des touristes ont annulé leur voyage cette saison, mais, dans les faits, c’est beaucoup plus. Les grèves et pénuries d’essences causées par l’adoption d’une nouvelle constitution n’arrangent rien. Résultat : une perte nette d’au moins 800 millions d’euros pour le secteur sur 2 ans.
Un touriste fait vivre cinq à sept Népalais selon le directeur d’une agence de trek qui regrette de devoir mettre au chômage technique ses guides et porteurs. Ce matin-là, Jérôme, Florian et Nicolas sont les seuls de l’agence à décoller pour la petite piste de Lucla qui dessert l’Everest. No leur guide se rend pour la première fois au camp de base de l’Everest depuis que 18 alpinistes y ont trouvé la mort en avril 2015.
Pour la première fois depuis longtemps, aucun alpiniste ne devrait affronter l’Everest cette saison.
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