Cet article date de plus de dix ans.

Snowden veut demander l'asile au Brésil en échange d'informations

L'ancien consultant de la NSA, actuellement réfugié en Russie, s'est adressé aux Brésiliens via une lettre publiée dans la presse. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'ex-consultant de la NSA Edward Snowden, interviewé par le quotidien britannique "The Guardian", à Hong Kong, le 6 juin 2013. (THE GUARDIAN / AFP)

L'asile provisoire accordé à Edward Snowden par les autorités russes expire en août, mais l'ancien consultant des services secrets américains a peut-être un plan B en Amérique latine. L'informaticien est à l'origine de la révélation du vaste scandale de l'espionnage, par les Etats-Unis, de plusieurs pays. Il veut désormais demander l'asile au Brésil en l'échange d'informations, rapporte mardi 17 décembre le journal Folha de Sao Paulo (lien en anglais).

Ce quotidien brésilien a publié une lettre ouverte de Snowden "au peuple brésilien" où il explique qu'il est prêt "à contribuer" aux enquêtes du Sénat brésilien sur ces cas d'espionnage américains au Brésil. Mais "jusqu'à ce qu'un pays m'octroie l'asile politique permanent, le gouvernement américain va interférer dans ma capacité à parler", prévient l'ancien consultant de la NSA, actuellement réfugié en Russie. Une façon détournée de demander l'asile, estime le journal brésilien.

Un pays à forte tradition d'octroi d'asile politique

C'est aussi au Brésil qu'est installé le journaliste américain Glenn Greenwald. Ce dernier a divulgué, par le biais de la presse brésilienne, une grande partie des documents fournis par Edward Snowden. Certains traitaient de l'espionnage, par les Etats-Unis, de communications entre la présidente Dilma Rousseff et ses proches collaborateurs, ainsi que de responsables de la compagnie pétrolière publique Petrobras.

Après ces révélations, Dilma Rousseff avait vivement condamné l'espionnage américain devant l'Assemblée générale de l'ONU. Et elle avait suspendu une visite d'Etat à Washington, prévue en octobre. "Si le gouvernement brésilien a de la gratitude pour les révélations [de Snowden], il est logique de le protéger", a déclaré récemment Glenn Greenwald. Par ailleurs, l'organisation non gouvernementale internationale de cybermilitantisme Avaaz a indiqué, mardi, qu'une pétition dans ce sens a déjà été signée par 2 600 personnes.

Le Brésil a une forte tradition d'octroi de l'asile politique. Mais ni la présidence du Brésil, ni le ministère des Affaires étrangères n'ont fait de commentaires. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.