Somalie : l'un des otages français est libre
Les deux agents français effectuaient depuis quelques mois une mission de conseil auprès du gouvernement somalien sur les questions de sécurité. Le 14 juillet, ces "barbouzes" ont été enlevés à leur hôtel par des membres des forces pro-gouvernementales, en plein centre de la capitale somalienne.
Ils auraient ensuite été séparés, et détenus par des insurgés islamistes. Et notamment le mouvement Al-Shabab, considéré comme proche de l'organisation terroriste Al-Qaïda, connu pour son application extrême de la charia, habitué des lapidations, d'amputations et d'exécutions publiques. Al-Shabab avait annoncé vouloir juger les otages pour "espionnage" et "conspiration contre l'islam".
Depuis lors, les autorités françaises étaient restées très discrètes sur cette affaire. Et elles le sont, aujourd'hui encore, sur les circonstances qui ont permis à l'un des deux agents dépendant du ministère français de la Défense, d'échapper à ses ravisseurs.
Selon Paris, l'évasion s'est produite sans violence, et aucune rançon n'a été versée.
Selon Mogadiscio, il aurait réussi à tuer trois de ses geôliers, avant de prendre la fuite.
Enfin, selon un haut responsable islamiste, l'agent français a été libéré contre le paiement d'une rançon, et ne s'est donc pas évadé.
Mogadiscio, la capitale somalienne, est l'une des villes les plus dangereuses au monde, il est d'ailleurs de plus en plus rare que des étrangers s'y rendent. Dans ce cas, ils circulent en convoi et avec des gardes armés, car les enlèvements crapuleux de journalistes ou d'humanitaires s'y sont multipliés ces dernières années.
Outre le second agent français, toujours aux mains d'un autre groupe islamiste, deux journalistes indépendants, une Canadienne et un photographe australien
sont également détenus depuis plus d'un an. On est sans aucune nouvelle d'un Kenyan et d'un Britannique, employés d'une société indienne sous contrat avec une agence d'aide de l'ONU, enlevés en avril 2008. Enfin, trois employés étrangers l'organisation humanitaire Action contre la faim (ACF) ont été kidnappés mi-juillet sur la frontière kényane par des miliciens somaliens.
Gilles Halais, avec agences
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