Syrie : le cessez-le-feu est une "lueur d'espoir", mais Kofi Annan exige le retrait de l'armée
Kofi Annan se veut encourageant. Pour le médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe en Syrie, ce cessez-le-feu est "une chance à saisir ", une "lueur d'espoir ". "La Syrie connaît apparemment un moment rare de calme sur le terrain ", a-t-il estimé dans un communiqué rendu public aux Nations unies à New York, ajoutant que ce calme devait "être maintenu ".
Mais face aux violations du cessez-le-feu déjà observées par les opposants, Kofi Annan reconnaît que la situation est très fragile, voire que le régime syrien ne s'est pas totalement mis en conformité avec son plan de paix, selon des ambassadeurs sous couvert d'anonymat.
Dans son communiqué il a donc rappelé que "toutes les parties prenantes (avaient) l'obligation d'appliquer totalement (son) plan en six points " pour régler la crise dans la pays, y compris "les clauses militaires du plan et l'engagement d'entamer un processus politique ".
Le Conseil de sécurité doit exiger un retrait de l'armée
Les clauses militaires du plan de Kofi Annan prévoient que le gouvernement syrien retire ses troupes, ses chars et ses canons. Des opposants ont d'ores et déjà indiqué que ce n'était pas le cas. Kofi Annan demande donc au Conseil de sécurité de l'ONU d'exiger du régime syrien qu'il retire ses forces des villes rebelles et qu'elles réintègrent leurs casernes. Il demande également au Conseil de sécurité d'autoriser le déploiement rapide d'une mission légère d'observateurs pour surveiller le cessez-le-feu sur place. Dans la foulée, le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a indiqué que le général norvégien Robert Mood se rendrait en Syrie dès demain pour préparer cette mission.
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