Syrie : le scénario du Sénat américain, Ban Ki-moon contre une intervention
Alors que John Kerry, le
secrétaire d'Etat américain a plaidé mardi devant les sénateurs américains pour
une action militaire en Syrie, la commission des Affaires étrangères du Sénat américain a trouvé un accord sur un projet d'intervention. Elle exclut l'envoi
de troupes au sol et fixe une limite de 60 jours à une éventuelle intervention
militaire, avec possibilité de prolonger une seule fois et sous condition de 30
jours.
Le texte sera soumis au vote
des membres de la commission sénatoriale ce mercredi. S'il est adopté, il sera
transmis en séance plénière au Sénat, qui reprend ses travaux lundi prochain.
Ce projet de texte,
explique le sénateur Menendez dans un communiqué, "donne au président
l'autorité nécessaire pour déployer la force en réponse à l'utilisation
criminelle par le régime Assad d'armes chimiques contre le peuple syrien tout
en s'assurant que cette autorisation est étroite et focalisée, limitée dans le
temps et qu'elle assure que les forces armées des Etats-Unis ne seront pas
déployées dans des opérations de combat en Syrie ".
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Parmi les alliés des Etats-Unis, la France. Le Parlement français va commencer à débattre d'une potentielle intervention militaire ce mercredi. L'opinion publique semble réticente. Selon un sondage CSA pour BFMTV, 74% des Français interrogés veulent un vote sur cette question.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault devait confirmer à partir de 16h devant les députés la ligne diplomatique française: réunir une coalition internationale afin de "sanctionner " Bachar al-Assad.
Ban Ki-Moon contre une
intervention
Dans le même temps, le
secrétaire général de l'ONU a mis en garde contre les risques d'une "action
punitive ". Ban Ki-Moon a clairement rappelé à la France (dont le débat
sur la Syrie débute au Parlement ce mercredi après-midi) et aux Etats-Unis qu'une
intervention dans un pays tiers ne peut être légale qu'avec l'autorisation du
Conseil de sécurité des Nations unies. "Nous devons considérer l'impact
qu'aurait une action punitive sur les efforts pour empêcher d'autres effusions
de sang et faciliter un règlement politique du conflit ", a-t-il déclaré.
Lors d'une conférence de
presse mardi soir, il a dit souhaiter promouvoir la reprise des négociations. "Toute
action future, en tenant compte du résultat des analyses (d'échantillons
recueillis sur place par les enquêteurs de l'ONU) devra être examinée par le
Conseil de sécurité ", a-t-il affirmé. "Je lance un appel pour que
tout soit traité dans le cadre de la charte des Nations unies ".
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