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Syrie : près de 500.000 manifestants à Hama, soutenus par Paris et Washington

La ville rebelle du centre de la Syrie est de nouveau le théâtre d’une manifestation montre de l’opposition, à l’issue de la grande prière du vendredi. Un demi-million de personnes dans les rues, soutenues par les ambassadeurs de France et des États-Unis qui sont allés à la rencontre des manifestants, provoquant la colère de Damas.
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Ils étaient, déjà ce matin, plusieurs dizaines de milliers à faire la prière sur la place al-Assi d’Hama, lieu traditionnel des manifestants.

A l’issue de la grande prière du vendredi, la manifestation rassemblait près d’un demi-million de personnes, selon l’opposition. Des manifestations plus que jamais déterminés à mener jusqu’au bout la révolte lancée le 15 mars et violemment réprimée par le régime al-Assad : les violences policières auraient fait plus de 1.300 morts chez les civils.

Ce matin encore, à Damas et Hama, les forces de l’ordre ont fait feu sur les manifestants, tuant plusieurs personnes.

Les manifestants ont répondu à l’appel lancé par l’opposition, notamment sur une page Facebook. "Non au dialogue avec les assassins, le sang encore chaud des martyrs nous appelle, nous sommes la légitimité (...) Le dialogue avec le régime est inutile ", est-il écrit.

L’appel invite également les habitants d’Hama et des autres grandes villes syriennes à boycotter les magasins des commerçants qui soutiennent le régime.

Soutien des ambassadeurs de France et des Etats-Unis

Dans une démarche surprenante, et qui a provoqué la colère de Damas, les ambassadeurs de France et des Etats-Unis en poste en Syrie sont allés à la rencontre des manifestants, pour leur apporter leur soutien public.

A Paris, le Quai d’Orsay rappelle "sa préoccupation " pour le sort des habitants d’Hama, et "sa condamnation des violences exercées (…) contre les manifestants et les populations civiles ".

Les autorités syriennes tentent de mater la rébellion d’Hama, la ville rebelle déjà endeuillée par la mort de 20.000 manifestants dans les années 80. L’opposition se battait alors contre le régime d’Hafez al-Assad, le père de l’actuel homme fort de Damas.

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