Syrie : tirs à l'arme lourde sur les observateurs de l'ONU
Les observateurs de l'ONU tentant d'accéder au village d'Al-Koubeir ont essuyé des tirs à l'arme lourde selon des diplomates de l'ONU. Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU, qui s'adressait à l'Assemblée générale des Nations unies à New York, n'a pas fait état de blessés. Il a qualifié de "scandaleux et révoltant " le massacre perpétré mercredi à Al-Koubeir.
Ces observateurs tentent actuellement de se rendre sur place pour vérifier les faits rapportés par l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Celui-ci fait état d'au moins 55 personnes tuées mercredi, dont 18 femmes et enfants, deux semaines après le carnage de Houla. Le Conseil national syrien, principale coalition de l'opposition, parle lui de 80 morts, tandis que le régime assure qu'il n'y a eu aucun massacre.
Autant de versions que les observateurs de l'ONU sont censés déméler. Mais ils ne parviennent pas pour l'instant à accéder au village. "Leur mission est entravée par (...) le fait qu'ils ont été stoppés à des barrages de l'armée syrienne et dans certains cas refoulés ", indique le chef de la mission, le général Robert Mood. "Nous recevons des informations d'habitants de la zone selon lesquelles la sécurité de nos observateurs serait en péril si nous entrons dans le village d'Al-Koubeir ", a poursuivi le général. Une source officielle citée par la télévision syrienne dément toute entrave à la mission de l'ONU. Les observateurs retenteront demain de rejoindre le lieu du massacre.
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