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Syrie : une centaine de morts dans des raids sur un fief rebelle

Au moins 96 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dimanche par des frappes aériennes du régime de Bachar al-Assad sur un fief rebelle près de Damas, la coalition de l'opposition en exil dénonce un "massacre".
Article rédigé par franceinfo
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  (La ville de Douma, fief rebelle en Syrie frappée ce dimanche  par des raids du régime, avait déjà été prise pour cible en mars dernier © REUTERS | Bassam Khabieh)

 C’est un "massacre" pour la coalition de l’opposition en exil. Au moins 82 personnes, en majorité des civils, ont été tués dimanche par des frappes aériennes du régime de Bachar al-Assad sur un fief rebelle près de Damas. Cette attaque, qui a fait également 250 blessés, survient en pleine visite à Damas du responsable de l'ONU pour les affaires humanitaires.

"Le régime a frappé six fois sur un marché populaire en centre-ville"

L'armée de l'air a frappé Douma, une ville située à 13 km au nord-est de Damas et presque quotidiennement meurtrie par des raids aériens, principale arme du régime contre les insurgés. "Le régime a frappé six fois sur un marché populaire dans le centre de Douma et quatre fois dans les environs ", indique Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une ONG qui dispose d'un large réseau de sources à travers la Syrie.  "Après la première frappe, les gens se sont rassemblés et les autres frappes ont suivi ", a-t-il expliqué, précisant que de nombreux blessés se trouvaient dans un état grave.  "Il s'agit d'un massacre délibéré. "

"Assad commet un nouveau massacre à Douma, en visant un marché bondé ", a dénoncé pour sa part la Coalition de l'opposition syrienne en exil sur Twitter.              

Pour Amnesty International,  le régime syrien commet des crimes de guerre

Mercredi, un rapport d'Amnesty international avait accusé le gouvernement syrien de commettre des "crimes de guerre " dans cette région, parlant d'"attaques directes, aveugles et disproportionnées ".

Les frappes de dimanche coïncident avec la visite du patron des affaires humanitaires de l'ONU, Stephen O'Brien, sa première en Syrie. Arrivé samedi, il a affirmé qu'il venait "évaluer les besoins du peuple syrien afin de lui offrir de l'aide humanitaire ", selon la traduction en arabe de l'agence officielle syrienne Sana.  Selon des déclarations rapportées par Sana, le responsable a affiché sa détermination à éviter toute politisation du dossier humanitaire en Syrie, où le conflit entre régime, rebelles, jihadistes et Kurdes a fait plus de 240.000 morts en quatre ans, selon une ONG.

Plus de quatre millions de Syriens ont fui le pays depuis 2011.

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