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Bachar ou Bachar ? Un vote pour rien en Syrie
Des élections particulièrement controversées en Syrie. Le pouvoir a organisé une présidentielle dans les zones qu’il contrôle. Une première élection depuis cinquante ans qui ne doit pas faire illusion. Flanqué de deux adversaires totalement inconnus, Bachar al Assad sortira fatalement vainqueur.
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Bachar, comme son père Hafez avant lui, a été désigné par référendum. Cette fois, le régime pousse la parodie encore plus loin. Deux faire-valoir ont été désignés pour donner une teinte démocratique à des élections qualifiées d’«imposture» par les Etats-Unis, et de «farce» par les rebelles.
Hassan al Nouri, un ancien membre du gouvernement et Maher Hajjar, un parlementaire, sont donc là pour offrir à Assad une victoire éclatante.
Si le résultat ne fait aucun doute, le taux de participation à l’élection est aussi un enjeu. S’il est important, le pouvoir le mettra en avant pour affirmer sa légitimité.
Déjà il annonce le vote de dizaines de milliers d’expatriés, oubliant qu’il y a trois millions de Syriens réfugiés à l’étranger.
Plus de 15 millions de syriens sont appelés aux urnes. Les insurgés les appellent à rester chez eux. Le régime contrôle 40% du territoire où vit 60% de la population selon un chiffre de l’AFP.
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