Chute de Bachar al-Assad en Syrie : "C'est un ennemi qui tombe, un acteur déstabilisateur de la région", réagit l'Israélien Boaz Bismuth, député du Likoud

"Le Moyen-Orient s'est débarrassé, grâce aux Syriens, d'un tyran", salue Boaz Bismuth, lundi sur franceinfo.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un portrait du président syrien déchu, Bachar al-Assad, parmi des déchets dans la rue, le 9 décembre 2024 à Daraya (Syrie). (RAMI AL SAYED / AFP)

"C'est un ennemi qui tombe, un acteur déstabilisateur de la région", a réagi lundi 9 décembre sur franceinfo l'Israélien Boaz Bismuth, député du Likoud, après la chute de Bachar al-Assad en Syrie dimanche. "C'est quand même quelqu'un qui fait partie de l'axe du mal. C'est quelqu'un qui permet le transfert d'armes de l'Iran vers le Hezbollah au Liban", précise Boaz Bismuth.

Avec Bachar al-Assad, "ce n'est pas un enfant de chœur dont le Moyen-Orient s'est séparé". Le député israélien rappelle qu'en 2013, le président syrien n'a pas hésité "à utiliser l'arme chimique contre sa propre population", allusion aux attaques chimiques meurtrières d’août 2013 imputées au régime syrien dans les villes d'Adra, Douma et dans la Ghouta orientale, à l'est et au sud de Damas. "Le Moyen-Orient s'est débarrassé, grâce aux Syriens, d'un tyran", salue Boaz Bismuth.

Mais le député du Likoud souligne qu'"il n'y a jamais de vide au Moyen-Orient". "Israël se permet de se protéger", car "du côté de la Syrie, la menace persiste", tient à préciser Boaz Bismuth.

"Ceux qui ont remplacé Bachar al-Assad, ou le régime de la famille Assad, ce ne sont pas encore des enfants de chœur."

Boaz Bismuth, député du Likoud

sur franceinfo

Israël doit donc "tout faire afin de protéger sa population", justifie le député, alors que l’armée israélienne a pris position dans la zone tampon avec la Syrie, et mené des frappes contre des bases militaires et des stocks d’armes. "Tout ce qu'Israël cherche, exige et a le devoir moral envers sa population, c'est de maintenir la sécurité de notre peuple qui a été quand même attaqué, agressé par sept fronts différents, y compris de forcer le front syrien."

Boaz Bismuth estime par ailleurs que "les effets de la guerre aussi bien dans le Sud que dans le Nord, à Gaza et au Liban, ont précipité la chute de Bachar al-Assad. C'est assez clair, je pense".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.