La chute de Bachar al-Assad est "un bouleversement historique" et "une bonne nouvelle pour la liberté", assure Jean-Noël Barrot
La chute de Bachar al-Assad est "un moment historique", assure Jean-Noël Barrot, ministre démissionnaire de l’Europe et des Affaires Etrangères, sur franceinfo ce lundi. "Comment ne pas se réjouir de la chute du pire dictateur de notre époque, après des décennies d'une répression féroce ?", poursuit le ministre.
"C'est donc un bouleversement historique, et c'est la démonstration, s'il en était besoin, que la loi du plus fort n'est jamais durablement la meilleure", ajoute Jean-Noël Barrot. "C'est une bonne nouvelle pour la liberté. C'est une bonne nouvelle pour le peuple syrien qui doit désormais prendre son destin en main", poursuit le ministre des Affaires étrangères démissionnaire.
La France sera "intransigeante"
La France soutiendra "une transition politique qui soit inclusive, qui permette à toutes les minorités d'être représentées, qui soient respectueuses des droits de l'homme, des droits de la femme et qui permettent à la Syrie de s'engager sur le chemin d'une paix juste et d'une paix durable", assure-t-il.
La France sera "intransigeante" et "mobilisée" pour éviter que le pays tombe aux mains des djihadistes, assure Jean-Noël Barrot : "Cette transition politique ne doit laisser aucune place à l'extrémisme", martèle Jean-Noël Barrot.
"L'appui de la France sera conditionné au respect des minorités", insiste le chef de la diplomatie française. "Nous avons le levier financier, pusiqu'il faudra participer à la reconstruction et nous ne le ferons que si les conditions évoquées sont respectées", prévient Jean-Noël Barrot.
Le groupe rebelle islamiste HTS qui a fait chuter le régime est-il considéré par la France comme une organisation terroriste ? "Ce groupe est considéré par l'ONU comme une organisation terroriste", répond le ministre démissionnaire. "Il appartient à ce groupe de faire la démonstration de sa volonté sincère d'écarter l'extrémisme et surtout d'organiser une transition qui permette à toutes les minorités syriennes auxquelles nous sommes très attachés de prendre toute leur part", ajoute Jean-Noël Barrot.
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