Ce que l'on sait des suspects arrêtés dans l'enquête sur les bonbonnes de gaz retrouvées dans une voiture à Paris
Sept personnes ont été arrêtées, dont trois femmes, interpellées jeudi soir à Boussy-Saint-Antoine. L'une d'elles a blessé un policier avec un couteau.
Sept personnes ont été arrêtées par les enquêteurs dans le cadre de l'enquête après la découverte d'une voiture chargée de bonbonnes de gaz à Paris. Celle-ci avait été retrouvée dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 septembre, en plein Paris, tout près de la cathédrale Notre-Dame.
Deux frères et leurs compagnes respectives sont toujours en garde à vue, jeudi 8 septembre, tandis que trois femmes ont été interpellées dans la soirée. Le propriétaire de la voiture a été relâché. Franceinfo revient sur ce que l'on sait de ces suspects.
Deux couples, dont un connu des services de renseignement
Mardi, un premier couple composé d'un homme de 34 ans et d'une femme de 29 ans, connus des services de renseignement pour leurs liens avec l'islam radical, a été interpellé sur une aire d'autoroute dans le sud de la France, près d'Orange (Vaucluse).
Le lendemain, un autre couple a été arrêté à son domicile, à Châlette-sur-Loing, près de Montargis dans le Loiret. L'homme et la femme sont tous deux âgés de 26 ans et sont décrits comme "discrets" par un témoin de l'interpellation.
"Il s'agit de deux frères et de leurs compagnes", selon une source proche de l'enquête, laquelle n'a pas précisé comment les enquêteurs étaient remontés jusqu'à eux, ni quels étaient leurs rôles éventuels dans cette affaire.
Trois femmes interpellées à Boussy-Saint-Antoine
Jeudi, à Boussy-Saint-Antoine, dans l'Essonne, trois femmes ont à leur tour été arrêtées. "Ces jeunes femmes âgées de 39, 23 et 19 ans, radicalisées, fanatisées, préparaient vraisemblablement de nouvelles actions violentes et imminentes", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.
Parmi elles se trouvait la fille du propriétaire du véhicule, prénommée Inès, selon les informations de franceinfo. Agée de 19 ans, elle était connue des services de renseignement pour des velléités de départ en Syrie. Lors de l'opération de police, elle a blessé un policier en lui assénant un coup de couteau dans l'épaule, mais les jours du fonctionnaire ne sont pas en danger. Les forces de l'ordre ont répliqué. La jeune femme a été touchée à la cuisse et à la cheville.
Le propriétaire du véhicule, connu pour des faits anciens de prosélytisme islamiste, avait été relâché mardi soir à l'issue de sa garde à vue.
Les trois femmes ont été entendues dans la soirée par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Les enquêteurs cherchent à comprendre pourquoi, le week-end dernier, cette berline aux feux de détresse allumés et sans plaque d'immatriculation, a été garée en plein quartier latin, à quelques centaines de mètres de Notre-Dame-de-Paris. Selon les informations de franceinfo, la DGSI a la conviction d'avoir déjoué un attentat terroriste.
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