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Terrorisme islamiste : en comprendre les ressorts pour mieux le combattre

Article rédigé par Falila Gbadamassi
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Salah Abdeslam, impliqué dans les attentats de novembre 2015 à Paris, est désormais dans les geôles françaises. Son interpellation est une rare occasion d'appréhender les mécanismes qui prévalent au terrorisme islamiste. Car une question hante aujourd'hui les Etats: comment l'éradiquer? Une préoccupation que partage la société civile. Voici quelques-unes de ses réflexions et de ses initiatives.

Attentats du Sinaï, de Beyrouth et de Paris: que veut vraiment l’Etat islamique? Daech internationalise son combat. Il a quitté les terres de son «califat» pour porter des coups hors de «ses frontières». Les attentats de Beyrouth et de Paris sont-ils un

C'est une évidence qu'il faut sans cesse rappeler aujourd'hui et Cheikh Ahmed al-Tayeb l'a encore récemment fait. Le grand imam d’Al-Azhar, prestigieuse institution de l’islam sunnite située en Egypte, rappelle que le terrorisme n’est pas un produit dérivé de la religion.  > Cheikh Ahmed al-Tayeb, grand imam d'Al-Azhar, en juin 2015, lors d'une visite en Florence. (© AFP/ Alberto Pizzoli)
Les terroristes islamistes sont déconnectés de la religion. Le chercheur olivier Roy, spécialiste de l’islam qui a travaillé sur le profil psychologique des milliers de Français partis rejoindre Daech, le confirme: «La plupart de ces jeunes n’ont pas de culture familiale religieuse, ils n’ont jamais étudié l’islam, ils ne vont pas dans les mosquées. Ils ont des parcours classiques, l’alcool, la petite délinquance. En religion, ce sont des autodidactes formés sur internet». Daech manipule ainsi un grand nombre de convertis de fraîche date.  > Les auteurs présumés de l'attentat terroriste perpétré à l'aéroport de Bruxelles le 22 mars 2016 ( Capture d'écran/DR)
L'amalgame entre terrorisme et islam a suscité de nombreuses réactions dans le monde musulman. L’acteur et réalisateur belge Ismaël Saidi, auteur du spectacle Djihad, a ainsi créé un grand buzz sur les réseaux sociaux en répondant avec son post à une question récurrente. «Pourquoi les musulmans ne descendent pas en masse dans la rue pour condamner?»  > L'artiste belge Ismaël Saidi (Capture d'écran/DR )
Comment lutter contre ces djihadistes qui sèment la mort aux quatre coins du monde? Au lendemain des attentats qui ont endeuillé Bruxelles, les éditorialistes arabes s'attaquent aux fondations idéologiques des auteurs des attaques. «Le terrorisme sera vaincu le jour où l’idéologie qui le fonde, le légitime et l’anime sera vaincue», tranche le quotidien algérien Liberté qui s'en prend à l'islamisme.  (Capture d'écran. DR/Al Balad)
  Selon le président égyptien, Mohamed Al Sissi, les djihadistes se réfèrent à un islam littéral, figé, moyenâgeux et violent qu’il faut aujourd’hui moderniser. C’est ce qu’il a demandé dans un discours à l’université Al Azhar qui accueille chaque année des milliers de jeunes venus étudier l’islam. De nombreux musulmans appellent aujourd’hui à une modernisation religieuse.  > Femmes pakistanaises manifestant dans les rues de Lahore (Pakistan) (Moshin Raza/Reuters)
Depuis le 13 novembre 2015, Mourad Benchellali est très sollicité. A 34 ans, père de famille, il mène un combat contre le djihad en tentant de dissuader des jeunes de s'engager en Syrie. Car lui même est un terroriste repenti. Mourad Benchellali a quitté Vénissieux pour un camp d'entraînement d'al-Qaïda en Afghanistan à 19 ans. Capturé par les Américains, il est placé en détention à Guantanamo trente mois, puis dix-huit mois à Fleury-Mérogis.   > Mourad Benchellali (Christine Boos)
La sensibilisation est une arme majeure contre le djihadisme. Une autre est la justice. Le parti algérien Mouvement démocratique et social (MDS, gauche laïque) lance l’initiative d’un tribunal international du terrorisme islamiste, un «Nuremberg de l’islamisme». Comme ce fut le cas pour les nazis, cette institution jugerait les djihadistes.  ( REUTERS/Charles Platiau)

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