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Tunisie : une cellule recrutant des femmes pour les djihadistes démantelée

Quatre personnes ont été interpellées à Bizerte, dans le nord de la Tunisie, a annoncé lundi le ministère tunisien de l'Intérieur. Les opérations des forces de sécurité se multiplient depuis l'attentat contre la garde présidentielle revendiqué par Daech le 24 novembre dernier. Cette fois, il s'agirait d'une cellule spécialisée dans le recrutement de femmes.
Article rédigé par Camille Lafrance
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Dans un faubourg de Damas, en Syrie, le 30 janvier 2014 © REUTERS/Diaa Al-Din)

Les quatre personnes arrêtées "recrutaient des jeunes, en particulier des filles, afin de les envoyer dans les zones de conflit en vue de les marier aux éléments terroristes là-bas" , précise le ministère de l'Intérieur. La Tunisie compte déjà le plus important contingent de combattants en Syrie, en Irak et en Libye : ils seraient 5.000 à 6.000, selon les estimations, à être partis ces dernières années. Parmi ces djihadistes se trouveraient, de source officielle, 700 Tunisiennes. 

Des mariages et des départs "volontaires"

Le phénomène touche donc les femmes, mais aussi les enfants, comme le déplorait récemment devant l'Assemblée la ministre de tutelle, Samira Meraï. En 2013, des rumeurs de départs de jeunes filles pour assouvir les besoins sexuels des combattants extrémistes avaient circulé dans le pays. Mais le phénomène, baptisé "djihad nikah" ("la guerre sainte du sexe"), n'a jamais été prouvé, ni même réellement argumenté. 

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Aujourd'hui, on parle bel et bien de mariages et de départs "volontaires" . A l'heure où les arrestations et autres opérations sécuritaires se multiplient après trois attentats dans le pays cette année, de nombreuses voix soulignent la nécessité d'une véritable stratégie nationale globale de lutte contre le terrorisme. 

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