En Turquie, le président Erdogan accusé au lendemain de l'attentat d'Ankara

Article rédigé par Camille Caldini, Vincent Matalon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Une manifestante tendant des fleurs aux policiers chargés d'encadrer la manifestation à Ankara (Turquie), le 11 octobre 2015.  ( UMIT BEKTAS / REUTERS)

Des milliers de personnes ont défilé dimanche à Ankara pour conspuer le président Recep Tayyip Erdogan au lendemain de l'attentat le plus meurtrier de l'histoire de la Turquie, qui a fait au moins 95 morts à trois semaines des élections législatives.

Ce qu'il faut savoir

Une journée de manifestations sous haute tensionDes milliers de personnes ont défilé dimanche à Ankara pour conspuer le président Recep Tayyip Erdogan au lendemain de l'attentat le plus meurtrier de l'histoire de la Turquie, qui a fait au moins 95 morts à trois semaines des élections législatives.

Mise en cause d'Erdogan. Réunie à l'appel des syndicats, ONG et partis politiques proches de la gauche et de la cause kurde qui avaient appelé au rassemblement pour la paix de la veille, la foule a mis en cause le président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan aux cris de "Erdogan meurtrier" et "gouvernement démission".

Bilan encore provisoire. Les derniers chiffres, rendus public dans la nuit par les services de M. Davutoglu ont fait état de 95 morts et de 246 blessés, dont 48 se trouvaient toujours dans un état jugé critique.

Deuil national. Sur fond de fortes tensions politiques, le Premier ministre Ahmet Davutoglu a décrété trois jours de deuil national après l'attaque.

 Toujours pas de revendication. En l'absence de revendication, le Premier ministre a pointé du doigt trois mouvements susceptibles, selon lui, d'en être l'auteur: le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), le groupe Etat islamique (EI) et le Parti/Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C) d'extrême gauche. Mais selon certains observateurs, une implication de l'Etat turc n'est pas à exclure