Offensive turque en Syrie : plus de 60 000 déplacés, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme
Paris monte le ton contre Ankara. La Turquie a lancé un assaut contre les forces kurdes dans le Nord-Est de la Syrie. Au moins 15 personnes, dont 8 civils, ont été tuées mercredi et les combats se poursuivent.
Ce qu'il faut savoir
"Depuis mercredi, plus de 60 000 personnes ont été déplacées, fuyant les secteurs à la frontière (avec la Turquie), en particulier les zones de Ras al-Aïn et Derbassiyé", a indiqué l'OSDH, jeudi 10 octobre, précisant que ces déplacés se dirigeaient vers des territoires plus à l'est, vers la ville de Hassaké.
Depuis mercredi soir, Ankara a lancé la phase terrestre de son offensive et ses forces ont franchi la frontière turco-syrienne. Les forces turques ont conquis 11 villages, d'après l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui rapporte aussi des raids aériens turcs.
Donald Trump évoque une possible médiation. "Nous avons un des trois choix suivants : envoyer des milliers de soldats pour gagner militairement, frapper la Turquie très dur financièrement et avec des sanctions, et jouer les médiateurs en vue d'un accord entre la Turquie et les Kurdes", a écrit le président américain dans un tweet.
Les Nations unies appellent la Turquie à "épargner les civils". A la veille de la réunion du Conseil de sécurité, l'ambassadeur sud-africain Jerry Matthews Matjila, président en exercice de l'instance, a appelé la Turquie à "épargner les civils" et à "exercer un maximum de retenue".
Un premier bilan de 15 morts. Au moins 15 personnes, dont 8 civils, ont été tuées mercredi au cours de l'offensive turque contre les forces kurdes dans le nord-est de la Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
L'UE exhorte la Turquie à la "retenue". L'Union européenne a exigé l'arrêt de l'offensive déclenchée par la Turquie. "Elle ne donnera pas de résultats. Et si le plan de la Turquie est la création d'une zone de sécurité, n'attendez pas de financement de l'Union européenne", a déclaré le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.