Elections en Turquie : le chercheur Max-Valentin Robert a répondu à vos questions
Ce qu'il faut savoir
Vers un second tour historique en Turquie. Après le premier tour de la présidentielle, dimanche 14 mai, deux hommes sont encore en lice : le président sortant Recep Tayyip Erdogan, qui a obtenu 49,5% des voix, et le chef de l'opposition Kemal Kiliçdaroglu, qui en a réuni 45%. Les deux hommes s'affronteront à nouveau le 28 mai et l'issue de ce scrutin est plus qu'incertaine pour l'opposition, malgré sa confiance affichée. En attendant le retour aux urnes, Max-Valentin Robert, chercheur en sciences politiques à l'université de Nottingham (Royaume-Uni), a répondu à vos questions sur les élections turques. Retrouvez la discussion dans le live. Ce direct est désormais terminé.
Sinan Ogan se retrouve faiseur de rois. Le candidat qui représentait l'Alliance ancestrale (ATA) ultranationaliste a créé la surprise en récoltant 5,2% des voix. Il n'a pas encore appelé à voter pour l'un des deux finalistes. "Nous allons consulter les partis politiques qui composent l'ATA et nous prendrons une décision", a annoncé Sinan Ogan lors de sa première allocution après les résultats. D'un point de vue idéologique, il est difficile de déterminer à quel "finaliste" il pourrait donner son vote, comme nous vous l'expliquons dans cet article.
Joe Biden collaborera avec le gagnant de l'élection. Le président américain "se réjouit de travailler avec le vainqueur [de l'élection présidentielle en Turquie] quel qu'il soit", a déclaré un porte-parole de la Maison Blanche. Les Etats-Unis "félicitent" par ailleurs les Turcs pour leur mobilisation électorale, a ajouté John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, un organe directement rattaché à la présidence américaine.
La coalition d'Erdogan, grande gagnante des élections législatives. L'alliance formée par le Parti de la justice du développement (AKP) d'Erdogan et ses alliés, notamment le Parti de l'action nationaliste (d'extrême droite), a obtenu 322 sièges sur 600, contre 213 pour la coalition d'opposition, qui comprend le Parti républicain du peuple (CHP) de Kemal Kiliçdaroglu, et 65 sièges pour la coalition de la gauche prokurde.