La Turquie interdit toute nouvelle inscription dans les écoles françaises d'Istanbul et Ankara

Le gouvernement turc a pris cette décision, samedi, faute de pouvoir ouvrir en France des écoles reconnues.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1 min
Des enfants assistent à un cours dans une école de Hatay (Turquie), le 27 mars 2023. (FATIH KURT / ANADOLU AGENCY / AFP)

La Turquie a interdit, samedi 10 août, avec effet immédiat, toute nouvelle inscription dans les classes élémentaires et maternelles des écoles françaises d'Ankara et d'Istanbul. "Aucun nouvel étudiant turc ne sera inscrit dans les écoles mentionnées jusqu'à ce qu'un accord international prévoyant un statut juridique soit conclu", a annoncé le ministère de l'Education turc. 

Ce différend franco-turc porte sur une exigence continue de "réciprocité" de la part d'Ankara, qui demande à pouvoir ouvrir en France des écoles turques reconnues par l'Etat français. Après des "mois de négociations", selon l'ambassade de France à Ankara, le ton était subitement monté mi-juillet. Le ministre de l'Education turc, Yusuf Tekin, avait alors dénoncé "l'arrogance" de la France. "Nous ne sommes pas comme les pays que vous avez colonisés. Nous sommes un Etat souverain. Vous devez donc agir selon nos conditions si vous voulez enseigner ici", avait-il mis en garde.

Des enseignants turcs imposés pour certains cours

La mesure prend effet rétroactif "à partir du 1er janvier 2024, pour couvrir l'année scolaire 2024-2025 et au-delà", précise le ministère. Cette décision, à moins d'un mois de la rentrée scolaire prévue le 3 septembre, n'a pas encore été communiquée aux parents d'élèves turcs, qui représentent l'écrasante majorité des inscrits dans ces deux établissements.

"Jusqu'à ce que ces écoles" obtiennent "un statut légal, les cours de langue turque, culture turque, littérature turque, histoire et géographie turques" ne pourront y être dispensés que par "des enseignants citoyens de la République de Turquie" nommés par le ministère. Ce dernier prévient en outre que les programmes et contenus de ces écoles "seront surveillés et inspectés"

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