Le PKK revendique l'attentat en Turquie qui a fait cinq morts près d'Ankara
Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), en lutte armée contre les autorités turques, a revendiqué vendredi 25 octobre sur son compte Telegram l'attentat commis mercredi près d'Ankara, qui a visé le siège des industries de défense de Turquie (TAI) et tué cinq personnes.
Dans un long texte sur la messagerie Telegram, le PKK explique que l'opération était "planifiée de longue date" et affirme qu'elle n'est pas liée aux récents développements politiques en Turquie, où les autorités ont semblé vouloir engager une solution négociée au conflit avec les combattants kurdes. Il s'est agi, souligne le PKK, d'envoyer "des avertissements et des messages contre les pratiques génocidaires, les massacres et les pratiques d'isolement du gouvernement turc".
"Nous savons que les armes produites par TAI ont massacré des milliers de nos civils au Kurdistan, y compris des enfants et des femmes" poursuit le mouvement qui assume un "droit légitime" à frapper "les centres où ces armes de massacre sont produites".
Une série de bombardements en représailles
L'attentat, qui a fait cinq morts et 22 blessés, avait été rapidement attribué au PKK par les autorités turques. Selon le président turc, Recep Tayyip Erdogan, le commando venait de Syrie voisine.
"Nos forces de sécurité sont immédiatement intervenues contre les terroristes et ont neutralisé en très peu de temps la terroriste qui a perpétré l'attentat. Comme vous le savez, la terroriste s'est tuée", a ajouté le chef de l'Etat confirmant une opération suicide, dans l'avion qui le ramenait jeudi de Russie. Dans son communiqué, le PKK revendique une "action sacrificielle" et cite le nom de deux auteurs, un homme et une femme.
L'armée turque a mené une série de bombardements aériens depuis mercredi soir contre des positions du PKK en Irak et dans le nord de la Syrie.
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