Un étudiant colombien risque la prison pour avoir partagé une thèse en ligne
, partager n'est pas un crime. Sur Twitter, l'ONG colombienne Karisma vient de lancer une campagne de soutien à Diego Gomez, un étudiant colombien de 26 ans qui risque entre quatre et huit ans de prison. Son crime ? Avoir partagé en 2011 une thèse sur les amphibiens sur Internet. Deux ans plus tard, l'auteur de cette thèse l'accuse d'avoir violé ses droits d'auteur. Depuis, Diego Gomez est pris dans un engrenage judiciaire.
Dans une longue lettre publiée sur le site de Karisma, le jeune étudiant explique sa démarche. L'importance d'Internet dans la petite université de Quindio où l'accès au savoir est compliqué par manque de moyens (essentiellement). "Internet nous donne accès au savoir, écrit-il, et aujourd'hui je suis étonné que ce qui est essentiel à la recherche (partager les connaissances) soit désormais un crime (…) et que l'étude de la biologie, qui n'obéit normalement pas à la logique du marché, soit désormais assimilée aux logiciels ou au travail artistique".
Lire la lettre ici (en anglais)
Outre l'ONG colombienne, la puissante Electronic Frontier Foundation, ONG américaine qui œuvre pour défendre la liberté d'expression sur Internet, s'est aussi saisie du dossier. Elle défend également le jeune étudiant colombien estimant que son cas est emblématique de "ces restrictions dues à des lois qui protègent de manière excessive les 'droits économiques' des auteurs". "Nous avons besoin d'une réforme majeure de nos lois, tant au niveau international que national, afin de s'assurer que les gens ne deviennent pas des criminels pour avoir simplement promu le savoir."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.