Un hôpital suédois reconnaît avoir pratiqué des hystérectomies injustifiées sur 33 femmes

L'établissement s'est engagé à examiner l'historique de cas similaires et a ouvert la voie à des réparations financières pour les femmes concernées par cette ablation de l'utérus.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'hôpital universitaire d'Uppsala, en Suède, le 4 février 2009. (HENRIK MONTGOMERY / TT NEWS AGENCY / AFP)

Un nombre affolant. Trente-trois femmes ont subi en 2023 et 2024 une hystérectomie, c'est-à-dire une ablation chirurgicale de l'utérus, après avoir été diagnostiquées par erreur en Suède d'un stade préliminaire du cancer de cet organe, a annoncé mercredi 23 octobre un hôpital suédois.

"Nous regrettons profondément ce qu'il s'est passé. L'ablation de l'utérus est une opération lourde, aux conséquences importantes et irréversibles", a déclaré Johan Lugnegard, médecin en chef de l'hôpital universitaire d'Uppsala, cité dans un communiqué. "Nous nous excusons auprès des femmes concernées", a-t-il ajouté. Ces dernières, âgées de 38 à 85 ans, avaient "fini de procréer", a par ailleurs dit Gudlaug Sverrisdottir, directrice des soins de santé des femmes de l'hôpital, relate le journal suédois Läkartidningen.

"Nous avons été trop stricts" dans nos interprétations

Après dépistage, les femmes en question avaient été informées du fait qu'elles présentaient des modifications cellulaires précurseurs d'un cancer de l'utérus. Une intervention chirurgicale avait donc été recommandée et réalisée, précise l'hôpital. Or, il s'est avéré que le diagnostic posé était erroné et qu'aucune chirurgie n'était nécessaire. L'hôpital a, de sa propre initiative, lancé une enquête après avoir observé une augmentation inexpliquée du nombre de diagnostics de ce type.

"Nous avons été trop stricts" dans nos interprétations des échantillons prélevés, "ce qui a conduit à un surdiagnostic" systématique, a admis Tommie Olofsson, responsable au laboratoire universitaire de l'établissement. L'hôpital s'est engagé à examiner l'historique de cas similaires et a ouvert la voie à des réparations financières pour les femmes concernées. 

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